L’ombre de Nahash : suite et fin
Nombre de pages en A4 : 134
Version publiée le 15 septembre 2024
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Thème :
Rentrée Littéraire 2024
Saga
Fantastique
La quatrième de couverture
Deux années après les incroyables et tragiques événements qui ensanglantèrent la cité d’Angers, un nouveau péril se profile à l’horizon. Persécutés par une armée de sinistres soudards, surgissant de nulle part, sous l’égide d’un redoutable et redouté inquisiteur et malgré l’Edit de Tolérance, jadis promulgué par le roi Henri IV, les adeptes de l’Ordre de la Vraie-Croix d’Anjou se voient contraints d’abandonner leurs foyers respectifs pour aller se réfugier sur un îlot, morceau de terre émergée, perdu dans les flots ligériens. Un abri de fortune où sommeille la précieuse et sainte relique, une forteresse solidement défendue par les hommes du capitaine Broc et de Maître Fiore…
De leur côté, honorant les termes d’un serment prêté, Symphorien Damon, Baptiste Cormier, Geoffroy de Louvençay, Raoul de Beauval, Charlotte de Verfleur et Hercule de Saint-Aignan poursuivent inlassablement leurs investigations dans toute la contrée, bien décidés à retrouver la dépouille d’Amaury de Vaubrun, feu leur compagnon disparu, et de châtier, comme il se doit, celui qui l’a ravie. Soutenus dans leur quête par la magie ancestrale du druide Carniveau, les chevaliers vont, au gré de leurs diverses et dangereuses pérégrinations, se confronter au malfaisant Nahash, un diable aussi insaisissable que manipulateur…
Pendant ce temps, épaulé par Merlet et la fidélité de ses soldats, le jeune parlementaire Scipion Sardini s’emploie à faire échouer une insidieuse conjuration, fomentée depuis le Louvre, centre névralgique des arcanes du pouvoir. Une vaste et ténébreuse conspiration visant, une fois de plus, à nuire aux intérêts mêmes du royaume…
La première page
Les trois orbes lumineux s’entrelaçaient jusqu’à fusionner parfaitement entre eux avant de se détacher les uns des autres en se mouvant avec légèreté et en toute autonomie. Effectuant un ballet aérien des plus complexes, ces énormes formes globuleuses paraissaient s’adonner à une distraction ludique, exécutant quelques prouesses acrobatiques tout en émettant un doux sifflement harmonieux, semblable à un air musical langoureusement soufflé...
Alors que la luminosité du jour montrait des signes évidents de fatigue, un individu austère, à la mine creusée et aux longs cheveux noirs, s’enfonça dans le sous-bois ombrageux, arpentant son sol détrempé d’une démarche assurée. Progressant entre des arbres sans feuillage et des pins toujours vaillants, l’énigmatique voyageur, muni de sa houlette de berger, se laissait porter par cette mélopée qui, de par sa tessiture, délicieusement modulée, savait emplir les lieux d’une sombre oraison.
Après des minutes de progression régulière, il déboucha sur une maigre clairière, un espace réduit et parfaitement circulaire, au centre duquel se tenait l’imposante silhouette d’un être qu’il n’eut aucun mal à identifier. D’apparence humanoïde, ce géant quitta sa position agenouillée pour se redresser à son approche puis se tourna vers lui, en émettant un grommellement feutré. Son torse musculeux se voyait recouvert de mousse verdâtre, de feuilles défraîchies, de lichens et autres organismes fongiformes. Sa peau, particulièrement nervurée, avait adopté les diverses teintes qui caractérisaient un tel environnement. Son faciès était celui d’un jouvenceau mal dégrossi, émacié et oblongue dans sa verticalité et dont la remarquable crinière, aux reflets roussâtres, se prolongeait en de multiples mèches entremêlées qui venaient s’échouer sur de robustes épaules. Ses yeux affichaient une blancheur laiteuse. Sa face accusait une courbe aquiline en guise de nez et son menton, une terminaison cornée, scindée en deux pointes distinctes. De ses tempes, partaient deux appendices, longs et squameux, qui s’étiraient à l’infini aux antipodes, comme se divisent les branches d’un arbre en multipliant ses nombreuses ramifications.
– Kernunnos. Prononça le nomade, en le saluant d’une légère inclination de la tête.
– Le sang-mêlé. Répondit la créature, d’un ton acerbe et d’une voix à la fois rocailleuse et pénétrante, venant se perdre en échos dans les profondeurs labyrinthiques de la forêt. – Carniveau, le druide. Carniveau, aberrant rejeton de mon frère Sucellus...
– Est-il ici, en cet instant ? S’impatienta le mage.
🎓Ambassadeur Edition999
Né en 1970 à Angers (Maine-et-Loire). Ludovic Careau s’inspire de toute une littérature fantastique qui le précède. Un genre quelque peu méprisé en France mais apprécié dans les pays anglo-saxons. Il aime par dessus tout la littérature fantastique du XIXe siècle et du début du XXe siècle avec des...
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