Thème : Littérature Erotique (Interdit aux moins de 18 ans)
Version publiée le 5 novembre 2021
La quatrième de couverture
Ce texte peut ou ne peut pas être le goût des choses de la vie... La narratrice, Nathalie, rencontre Mr. Gilbert et sa vie va changer... Elle est étudiante, elle exerce un emploi, et si elle a parfois des idées biscornues, son petit ami Christian a du mal à la reconnaître après sa rencontre avec Mr. Gilbert, qui l’aide en lui prêtant sa chambre de bonne. Son intimité avec Christian s’effrite, mais leur amitié perdure. Mr. Gilbert, avocat de profession, l’invite à le suivre aux USA, où il a connu bien des malheurs, dès l’allègement de la crise sanitaire.
La première page
Parfois, dans le désir de me différencier avec ceux qui se droguent de cachets ou fument des joints de cannabis, ou d’autre chose, mon réflexe le plus fréquent était de laisser mon esprit papillonner ou vagabonder. Je profitais ainsi d’une évasion dont j’étais la seule à profiter, qui suscitait ma stupeur de jouir de paradis plus ou moins artificiels. Je n’y croyais pas vraiment, même si j’errais dans des zones où je n’avais jamais été, comme on débarque sur la lune, voire sur le sol d’une planète inconnue, ce qui me donnait la sensation d’exister autrement, de me divertir, en me nourrissant d’utopies. Mais le réflexe urgent de cohabiter avec ce qui me paraissait raisonnable, m’incitait à reprendre contact avec une réalité qui me permettait de rester dans le cadre d’un monde concret, toujours visible et rassurant, pour ne pas glisser dans les rayons d’un cercle vicieux où je risquais de devenir mythomane. J’évinçais alors la présence d’un double inquiétant auquel j’étais censée m’adresser, en cultivant un genre de bovarysme éclectique qui impliquait pas mal de diversité. Ce n’était pas vraiment une idée fixe. Mais par refus de prendre l’habitude de m’abreuver aux reflets moirés d’une eau vive jaillissant d’une source censée m’appartenir, je tournais en rond, ce qui troublait ma quiétude.