Danse sur la glace, Svetlana
Nombre de pages en A4 : 71
Version publiée le 8 juillet 2023
Cette oeuvre est protégée par les droits d'auteur au sens de l'article L. 111-1
du code de la propriété intellectuelle (CPI).
Protection des oeuvres
Les droits d'auteurs conférent par principe une propriété privative é son
titulaire, lui permettant de déterminer les conditions d'exploitation de son oeuvre.
Les infractions aux droits d'auteurs sont sanctionnées pénalement (CPI, art. L. 335-1 é L. 335-10)
La violation des droits d'auteurs est constitutive du délit de contrefaçon puni d'une peine de 300 000 euros
d'amende et de 3 ans d'emprisonnement (CPI, art. L. 335-2 s.).
Des peines complémentaires - fermeture d'établissement, confiscation, publication par voie d'affichage de la
décision judiciaire - peuvent en outre étre prononcées.
Les statistiques du livre
3338 lecteurs ont feuilleté le livre
1731 téléchargements depuis la parution
10 téléchargements sur les 7 derniers jours
0 téléchargement aujourd'hui
Evaluer le livre "Danse sur la glace, Svetlana"
Note globale pondérée
5/5 sur 2 votants
Thème :
Littérature Erotique
La quatrième de couverture
Un amour chaotique entre Yannick et Svetlana, patineuse sur glace d’origine russe, jusqu’à ce que par amour, Yannick venge son honneur blessé de jeune femme, ce qui remet en cause leur comportement.
AVERTISSEMENT : des scènes ou des propos peuvent heurter la sensibilité des lecteurs
La première page
Un fort coup de vent du sud chargé de lourdes averses balaie la ville depuis des jours… Les bateaux sur le port grincent, se cognent les uns aux autres, ballotés par la houle. Les enseignes s’éteignent, s’allument dans les rues désertes. Dehors, pas un passant à longer les trottoirs, ou que très rarement. Pas de silhouettes aux allures louches en quête d’un larcin ni de physionomies grotesques seulement visibles aux lumières, pas d’anges de la nuit qui parcourent les rues, en bandes organisées. Leurs sifflotements d’un coin de carrefour à l’autre ne s’entendraient même pas. Seulement la tempête en furie. Venues du centre, quelques voitures passent dans une débâcle de branches d’arbres et de papiers, de poubelles renversées sur la chaussée, Les pancartes grincent et tremblent au passage des véhicules où l’on se sent bien au chaud, les phares éclairant les vitrines de quelques magasins de luxe jurant avec la masse sombre des hangars entourés de containers et de grues, sur l’asphalte humide des quais du port. On est loin du centre-ville. Les branches des arbres s’agitent comme des démons en colère. Leurs troncs gémissants et tordus, menacent de se rompre, risquant d’être déracinés.
Poussé dans le dos, Yannick Mendes marche hors de la ville et du port, en marginal qu’il est. Les plus fortes rafales le dirigent vers la gare maritime. Il avance en résistant aux assauts du vent autant qu’il peut, au risque d’être déséquilibré. Il n’a aucune raison de se hâter. En cette période de l’année, les ferries circulent à moitié vides, les salles d’attente sont quasi vides. Des humains sans domicile fixe hantent ces abris de fortune, couverts de hardes, et se nourrissent comme ils peuvent. On leur donne parfois quelque chose à manger, un peu d’argent, des restes de bière ou d’alcool. On permet à certains de s’abriter sous un auvent ou dans un garage vide. Le ciel est bas et noir, toujours menaçant. Au loin, des rafales de gouttes aigües fouettent le pavé mouillé des rues ripolinées. La débâcle est rude dans ce coin, à l’orée du port.
Depuis des mois, l’homme jeune venu d’ailleurs subit la loi du climat nordique. Il ne s’y trouve pas par hasard. En oubliant comment le temps passe et avance, sans joie, ni profit, présent en Scandinavie, il n’est pas venu afin de se donner l’illusion de croire à ce qui mérite d’être vu, pour la satisfaction des yeux. Malgré le temps qui fuit, s’il sent qu’il y a toujours quelque chose à terminer, toujours quelque chose qui ne peut pas attendre ni être repoussé, le délai qu’il se donne de rester à la limite du port demeure, à moins qu’il ne soit infligé par les éléments, ce quelque chose de supérieur à nous, qui tantôt l’effraie comme un échéancier dont les jours sont comptés. « Il faut partir, songe-t-il. Le temps est venu pour Svetlana et moi de s’en aller. Nous n’avons plus rien à faire ici… »
🎓Ambassadeur Edition999
Originaire du Midi de la France, après avoir vécu en Asie et en Australie, en qualité d’enseignant, l’auteur réside à présent dans sa ville natale. La vocation d’écrire vaut pour lui comme une magnifique utopie qui peut servir d’exutoire, de garde-fou aux problèmes existentiels, voire à toute...
Lire son interview