Qu’importe ici, ou ailleurs
Nombre de pages en A4 : 52
Version publiée le 9 juin 2023
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Thème :
Littérature Erotique
La quatrième de couverture
Abel Dubois, jeune retraité, commence à écrire un roman dont l’héroïne, Alice, est une jeune lycéenne... Il rencontre Mathilde, divorcée et mère d’une jeune fille de dix-sept ans, qui porte le même prénom que son héroïne. Troublé par ce hasard qui lie la réalité à la fiction, Abel tombe amoureux d’Alice. Commence alors pour eux une vie en marge, guidée par la seule force du désir.
AVERTISSEMENT : des scènes ou des propos peuvent heurter la sensibilité des lecteurs
La première page
Il y a toujours des gardes-chiourmes partout, des kapos, à cheval sur les travailleurs de base et l’autorité supérieure, des petits chefs de mes deux. Issus du rang, il ne leur manquait plus que la cravache pour se faire obéir. Dans le microcosme de la vie qu’est le milieu du travail, ils jouaient le rôle de mouchards.
Abel Dubois s’en méfiait, en les détestant plus que les autres… Il aurait dû s’en payer un, avant de partir, un de ces enfants de salaud… Enfin, il en sortait indemne, ce n’était pas si mal… Il avait maintenant une petite retraite d’état, et si tout le monde n’a pas un oncle d’Amérique, qui pense à vous, avant de mourir, par le biais d’un notaire, les autres se montrèrent envieux de son héritage. Imaginez-vous, quand on n’a plus besoin de travailler ! Ses adieux furent brefs, juste un salut, comme on crache, par terre… Il n’offrit rien, même pas à Lili, la profiteuse.
– Je te dois maintenant un petit cadeau. Quand tu voudras, dit-elle, les jambes fébriles, légèrement écartées, les seins dressés.
Il lui tapota les fesses :
– Dans un hôtel quatre étoiles, ou chez toi ? demanda-t-il, avec ironie. Fais-toi jouir toute seule, ma belle, ou choisis le premier con venu… Tu m’as déjà assez fait bander, pour rien !
Elle faillit en tomber des nues, stupéfaite, vexée. Il l’oublia… Quand ce fut le tour du chef de centre, il avait l’air plus vexé encore que sa prétendue amie.
– Je m’y attendais, dit-il. Cela ne pouvait que finir ainsi, avec vous, un simple vidage, à l’encontre de vos états de service, ou une occasion exceptionnelle, dans ce genre…
Abel lui tourna le dos, mais avant de le quitter, il ne lui serra même pas la main. Il sentit, en lui, dès lors, la remise en question de ce qu’il avait pu subir jusqu’ici… Il venait de faire un serment, à lui-même, de ne plus jamais se coucher devant personne. Le patron revint à la charge, voulut cependant arroser ça, à ses frais… Il accepta, en souriant, par curiosité, pour voir quelle attitude le prétendu cadre supérieur aurait jusqu’au bout… Combien de fois, suivant l’avis de ses mouchards, ce dernier ne lui avait-il pas reproché de mal travailler, en menaçant périodiquement de lui mettre un blâme ? Il avait souvent songé à démissionner. Cela sentait le pourri, les œufs avariés, le tas d’ordures quotidiennes. Qu’est-ce qu’il fichait là, depuis belle lurette, où rien ne l’intéressait ? Le « hic », c’était comment trouver le même genre d’emploi, ailleurs, c’est à dire rien, auquel, plutôt mal que bien, il s’était habitué ? On revient toujours, comme un chien, à sa niche. Après chaque menace de blâme, la peur lui donnait un coup de fouet. Abel Dubois travaillait, à l’arraché… Il aboyait, de temps en temps, puis ça se calmait. Cela durait deux ou trois semaines, puis il se relâchait, il devenait flegmatique, perdait tout intérêt… Comment résister à la routine, quand elle vous tient. ? Elle vous englue dans la masse. On n’est plus bon qu’à sécréter de l’huile de fonctionnaire, ou de rond-de-cuir. Au bout des trois semaines, c’était de la part de ses chefs, de nouveaux avertissements.
🎓Ambassadeur Edition999
Originaire du Midi de la France, après avoir vécu en Asie et en Australie, en qualité d’enseignant, l’auteur réside à présent dans sa ville natale. La vocation d’écrire vaut pour lui comme une magnifique utopie qui peut servir d’exutoire, de garde-fou aux problèmes existentiels, voire à toute...
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