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Belle de jour, en 6 épisodes
J’ai repris le thème de Buñuel : une femme bourgeoise s’épanouit dans la prostitution. Mais son style années 60, de gauche, culpabilisé, a vieilli. Je l’ai replacé de nos jours, droite friquée, sans complexes. Béryl, 25 ans, a de gros besoins. Ses amants sont radins. Henri Husson lui donne l’adresse d’Anaïs, une grande bourgeoise qui, en marge de la loi, anime la vie parisienne. Ce rêve bascule quand le mari, Mickael, a un accident et devient infirme. La bouillante nature de Béryl alors se réveille. Tout comme La Païva, son modèle, elle régente, couchée, ce que d’autres font debout.
Requine de lit (quatrième épisode)
Un dimanche soir, l’Hôpital appelle Béryl : la voiture de Mickael a été enfoncée à un feu rouge, il est très gravement blessé. Elle s’effondre : a-t-il été distrait par ses infidélités ? Il est en réa, aveugle et impotent. Va-t-il mourir ? Impossible de le savoir. Béryl tâche d’être parfaite, organise sa vie, fait appel à ses amis. Elle découvre des conflits autour d’un vaste regroupement de clinique. Les parts de Mickael peuvent faire changer la majorité. Albert la fait chanter et veut la prendre avec lui. Elle cherche des appuis. Mais, avec la fatigue, ses bonnes résolutions faiblissent.
On m’appelle sur mon smartphone, un dimanche soir, fin janvier, à l’heure de me coucher :
– Madame Serizy ?
– Oui, c’est moi.
– Centre hospitalier, Service d’urgence. Votre mari a eu un accident. Vous pouvez venir ?
Ce coup de téléphone me hantait depuis longtemps. Je me disais : « Ce n’est pas possible, une vie comme la mienne. Un mari pour la sécurité, des amants pour me combler, Anaïs pour l’argent, un travail pour les copines et mon ambition. Combien de temps cela va-t-il durer ? »
Je mets rapidement mes chaussures, saisis les clés de ma voiture, descends au garage, quatre à quatre, par l’escalier, croisant l’ascenseur qui monte et que je n’ai pas attendu. Dix minutes après, j’arrive au Urgences et tombe sur la surveillante :
– Vous êtes bien Madame Serizy Béryl ?
Je hoche la tête. Elle continue, à voix lente :
– Je vous le disais. Votre mari a eu un accident. Il est au déchocage et entre en salle d’op. Ils vont commencer.
– Il y en a pour combien de temps ?
– Cela pourrait être un peu long…
Une infirmière nous rejoint :
– Madame Serizy ? Vous êtes la femme du chirurgien ?
J’acquiesce. Elle poursuit :
– Ma collègue vous a dit ce qui s’est passé. Un gros 4x4 a grillé un feu rouge. La police a dit : « Une voiture volée. L’autre avait un gros parechoc, il n’a rien eu, ou presque. Il a filé ».
– Vous savez ce qu’a mon mari ?
– Des fractures, un trauma crânien et de la colonne vertébrale. Un très gros choc.
Cette femme m’observe avec insistance. Est-ce mon allure ? Que je sois femme de médecin ? L’état de Mickael ? Je demande :
– C’est grave ? Vous pensez qu’il pourra remarcher ?
Elle n’en est pas encore là. Elle me fixe un instant, puis demande :
– Vous voulez boire quelque chose ? Un café ?
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