Accueil > Littérature > Molière, Portrait de la France dans un miroir
Les droits d'auteurs conférent par principe une propriété privative é son titulaire, lui permettant de déterminer les conditions d'exploitation de son oeuvre. Les infractions aux droits d'auteurs sont sanctionnées pénalement (CPI, art. L. 335-1 é L. 335-10) La violation des droits d'auteurs est constitutive du délit de contrefaçon puni d'une peine de 300 000 euros d'amende et de 3 ans d'emprisonnement (CPI, art. L. 335-2 s.). Des peines complémentaires - fermeture d'établissement, confiscation, publication par voie d'affichage de la décision judiciaire - peuvent en outre étre prononcées.
Dès sa mort en 1673, selon une progression qui ira toujours croissante jusqu’en 1973, les Français cherchent à donner de Molière l’image la plus parfaite possible. Au XVIIè siècle, Molière est déjà un génie dont l’ombre - ou l’âme - est inévitablement placée près des dieux qui sont d’abord ceux de l’Antiquité. Le siècle suivant le prend en charge sans vraie rupture, développe la thématique du surhomme et, surtout, consacre officiellement Molière à titre posthume en l’accueillant à l’Académie Française. Le XIXè siècle n’est pour Molière qu’une succession de chants d’amour. À l’inévitable comparaison avec Shakespeare, succède une suprématie sans partage : centre moral et spirituel de l’humanité, Molière est le plus grand créateur que l’univers ait jamais porté. En construisant pendant trois siècles le portrait de Molière, les Français l’associent à leurs émotions du moment et à la valorisation sans mesure de leur propre ego. Le XXè siècle aura beau devenir plus scientifique et rigoureux dans ses commentaires, derrière Molière, c’est toujours la France qui, comme tous les empires, tresse les éléments de sa propre grandeur.
Précisons-le avant d’aller plus loin : les 69 pages évoquées plus haut sont la reprise à l’identique d’une présentation écrite dans le cadre d’une étude bibliographique sur la construction du portrait de Molière par les Français - étude objet d’une thèse soutenue en février 2004. Mais il allait de soi que le principal de cette étude, longue de 513 pages, adaptée à la demande d’un jury spécialisé, n’avait pas sa place dans la présente publication. Pour s’en convaincre mais aussi pour donner à chacun une idée précise des lectures rébarbatives qui lui auront été ainsi épargnées, j’ai placé à la fin de chacun des chapitres retenus un des quelques 700 titres analysés pour les périodes prises en compte (XVIIè : 1673, Donneau de Vizé ; XVIIIè : 1705, Jean, Léonor le Gallois, sieur de Grimarest ; XIXè : 1825, Jules Taschereau ; XXè : 1908, Eugène Rigal). Selon ses centres d’intérêts, on pourra sans dommage passer outre. Le cas échéant, une version informatisée complète de la thèse est depuis peu accessible sur un site spécialisé dans le dépôt et la diffusion gratuite de ce type de publications (HAL, https://hal.science/tel-04360098). Cela précisé, ces 69 pages n’auraient jamais dû être publiées séparément, c’est-à-dire publiées tout court si l’on excepte les dépôts obligatoires pour l’obtention du grade de docteur en Histoire. Paradoxe ? Pas vraiment si l’on connait l’histoire de la soutenance, banale mais aussi très particulière car liée à divers degrés au contexte agité de la paternité des œuvres de Molière qui ne seraient peut-être pas de lui - ou de lui seul. C’est pour l’essentiel la raison de cet Avant-propos qui donne quelques éclaircissements sur la présente publication. Je m’explique.
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