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Ce n’est pas sans une certaine émotion que je commence à raconter ici les aventures extraordinaires de Joseph Rouletabille. Celui-ci, jusqu’à ce jour, s’y était si formellement opposé que j’avais fini par désespérer de ne publier jamais l’histoire policière la plus curieuse de ces quinze dernières années.
J’imagine même que le public n’aurait jamais connu toute la vérité sur la prodigieuse affaire dite de la « Chambre Jaune », génératrice de tant de mystérieux et cruels et sensationnels drames, et à laquelle mon ami fut si intimement mêlé, si, à propos de la nomination récente de l’illustre Stangerson au grade de grand-croix de la Légion d’honneur, un journal du soir, dans un article misérable d’ignorance ou d’audacieuse perfidie, n’avait ressuscité une terrible aventure que Joseph Rouletabille eût voulu savoir, me disait-il, oubliée pour toujours.
La « Chambre Jaune » ! Qui donc se souvenait de cette affaire qui fit couler tant d’encre, il y a une quinzaine d’années ? On oublie si vite à Paris.
Le coup de tonnerre fut si violent que nous pensâmes que le coin de forêt qui poussait au-dessus de nos têtes avait été foudroyé et que la voûte de la caverne allait être fendue, comme d’un coup de hache, par le géant de la tempête. Nos mains se (...)
2014
– Demandez les nouvelles de la dernière heure : « La République en danger ! Le coup d’État dévoilé ! L’interpellation de cet après-midi ! La mise en accusation des coupables ! » Les camelots débouchaient au coin des grands boulevards et de la rue (...)
2013
Sur la grève embrasée, devant le flot redoutable où glissaient les requins affamés, gardiens de sa prison, Palas était étendu. Le forçat semblait une bête lasse au repos. Au fait, il avait profité de la « relâche » de dix heures pour venir chercher là un (...)
2013
Du temps du roi Moabdar il y avait à Babylone un jeune homme nommé Zadig, né avec un beau naturel fortifié par l’éducation. Quoique riche et jeune, il savait modérer ses passions ; il n’affectait rien ; il ne voulait point toujours avoir raison, et (...)
Jean, ce matin-là, un semoir de toile bleue noué sur le ventre, en tenait la poche ouverte de la main gauche, et de la droite, tous les trois pas, il y prenait une poignée de blé, que d’un geste, à la volée, il jetait.
Par une belle matinée du mois de mai 182., don Blas Bustos y Mosquera, suivi de douze cavaliers, entrait dans le village d’Alcolote, à une lieue de Grenade.