Le soldat revenait de loin, de très loin. Les bruits de la guerre résonnaient encore dans ses oreilles, comme une plaie qui refusait de cicatriser. Pourtant, c’était bien la paix qui avait ramené ses pas vers Quarante, ce village niché au cœur de l’Hérault, qu’il avait quitté des années auparavant. Là-bas, il avait laissé derrière lui les souvenirs d’une vie plus simple, d’une vie à laquelle ses mains, autrefois rugueuses de l’écorce des arbres, ne connaissaient que la hache et la sève. Il était parti bûcheron, il revenait comme soldat.