Thème : Littérature Erotique (Interdit aux moins de 18 ans)
Version publiée le 16 juillet 2021
La quatrième de couverture
Une étudiante a l’intention de poursuivre ses cours en Sorbonne. Par son emploi de bonne et de baby-sitter chez des gens riches, elle loge au septième étage. Sa rencontre avec un homme qui la déçoit, déclenche en elle le besoin de gagner sa vie autrement. Elle deviendra escort girl. Dans son itinéraire, elle gagne de l’argent facilement et franchira les limites de la légalité. Pour éviter le danger, elle devra s’expatrier.
AVERTISSEMENT : des scènes ou des propos peuvent heurter la sensibilité des lecteurs
La première page
Si elle donnait à supposer qu’elle s’ennuyait d’être seule, Sandrine avait pris l’habitude de venir s’asseoir au jardin du Luxembourg, en été. Certes, elle ne pouvait se permettre de partir en vacances. Mais Sandrine était assez riche dans son monde intérieur pour se croire à l’abri du contraire à son besoin d’indépendance et de liberté. Elle sentait son regard se brouiller parfois sur le livre qu’elle lisait, car son esprit refusait d’aller plus loin. A quoi pensait-elle alors ? En rejetant la tête en arrière, elle attendait que sa vue devînt claire au profil du ciel libre et coloré. Elle se sentait ensuite respirer mieux. Elle ramenait son regard au niveau de l’allée que les plantes et la présence des arbres feuillus dispensait de chlorophylle, dans le magnifique jardin public, malgré le passage nombreux des promeneurs, ce qui dissipait son sentiment d’étouffement. Elle pouvait désormais apprécier le bruit des jeux et les cris des enfants qui lui parvenaient, avec joie.
Mais un léger frisson demeurait. Comment échapper à la nausée suscitée par les façades d’immeubles des rues de Paris, quasi vides, à la projection d’un soleil implacable qui rendait les coins d’ombres pitoyables, autant que de se voir confrontée à la routine de ceux qui ne partaient jamais ? Elle s’efforçait de se détendre dans la protection des arbres de l’allée, de respirer lentement et régulièrement, afin de finir par se sentir allégée. Elle prenait le temps de considérer les acacias, les frênes, les chênes, à loisir, dont les silhouettes se détachaient sur un ciel barbouillé de bleu et de gris, et Sandrine prenait du plaisir à apprécier la douce lumière qui éclairait les statues de l’allée principale.