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Accueil > Fantastique > Les sorcières de Navarre
Quand a été brûlée la dernière sorcière en France ? Dans les années 1200 ? Détrompez-vous, c’était en 1670, sous Louis XIV. Il y a 300 ans, autant dire hier.
Le 24 juin, fête de Saint-Jean, un apprenti-tisserand, Jean-Jacques Bacqué, 16 ans, surgit à Lahourcade (près de Pau), bien décidé à le purger de ses sorcières. Par un « voile noir » dans leurs yeux, il en identifiera 195 dans ce minuscule village et 6.210 dans les 30 autour. Louis XIV s’en émut. Colbert fit arrêter les procès, libérer celles qui n’avaient pas brûlé sur le bûcher, emprisonner le jeune homme. Il prit, l’année suivante (octobre 1671) un édit mettant fin aux affaires de sorcellerie en France.
C’est ce qu’on dit, car on n’en sait trop rien. Tout a disparu dans l’incendie du Parlement de Pau. Nous avons puisé aux meilleures sources pour reconstituer l’histoire. Elle est racontée par les sorcières, celles qui maîtrisaient le feu et bien d’autres choses. Elles donnent même leurs formules magiques, authentiques. Mais ne les utilisez pas, vous feriez comme Les Visiteurs. Vous iriez je ne sais où… je ne sais quand.
Madame, votre fille est en bas, elle attend à la porte.
- Eh bien, Madeleine, dites-lui d’entrer !
- C’est, Madame… qu’elle n’est point seule.
- Qu’elle vienne avec cette personne ! répond la mère sans lever les yeux de ce difficile point de broderie qu’elle voudrait bien achever. Soudain, elle réalise et fixe sa servante ; celle-ci a le visage défait, un éclat de mort dans le regard.
- Madeleine… qu’y a-t-il ?
L’autre baisse la tête sans répondre. La mère se lève en titubant. Elle se reprend, lisse sa jupe et son corsage, rajuste une mèche de cheveux qui s’était échappé de son chignon strict et com-mence à descendre l’escalier. En bas, la porte est ouverte et l’on voit l’ombre de silhouettes.
À peine les deux femmes sont-elles en bas qu’un petit homme noir déclame :
- Vous êtes bien Guichène de Peyrignan, veuve de Jacob Bisclavret et mère d’Adeline du même nom ?
La mère le toise mais l’autre continue sans attendre ni même la saluer :
- Je viens vous signifier, Madame, le jugement qui a été rendu ce matin par le Tribunal. Je suis chargé de vous le lire.
L’aventure débute à Montréal, de nos jours. Henri de Voragine rencontre Adeline Bisclavret, qu’il ne connaissait pas.
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16 août 2020, par saigne guy
J’ai bien aimé votre roman. Une aventure captivante. Une vision de la sorcellerie déroutante.
^ 17 octobre 2020, par Philippe Wallon
Bonjour,
Désolé de vous répondre si tard.
Avec le Covid, j’ai reçu tellement de mails que le vôtre est passé à la trappe.
Mais, le score des "Sorcières de Navarre" remontant, votre mail est "remonté" aussi.
J’ai essayé de faire revivre cette affaire qui a remué la France.
C’est la dernière vraie affaire de sorcellerie, Loudun n’était qu’une (fausse) possession.
Il y avait de vraie sorcières. J’ai fait le portrait de Vianuelle dans ce sens.
Un ethnologue, travaillant au Brésil, en a témoigné à la fin du 20ème siècle !
Un chaman qui ne faisait pas tomber la pluie quand il le fallait risquait la mort.
On ne plaisante pas avec ces choses-là.
J’ai de nombreux témoignages, très sérieux, dans ce sens (en France notamment).
Mais, bien sûr, on dit maintenant que c’était "du n’importe quoi".
Très cordialement, et désolé de vous avoir fait tellement attendre,
Philippe Wallon