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Accueil > Littérature > L’épaisse et le pigeon idiot
Une enquête hors norme, mais le crime appartiendrait il la normalité ? Des chemins de vies qui se croisent sans se rencontrer et pourtant ! Elle s’empêchait de savoir, d’entendre et de voir que l’on lui faisait du mal. Elle s’empêchait sans cesse de saigner. Elle poursuit le cours de son existence, c’est une bombe à retardement. Pourquoi ? Lui, balloté de foyers en familles d’accueil, malmené et abusé gravement, foudroie les enquêteurs et le profileur Hartale dans la sidération. Il hausse les épaules, cet homme qui s’accuse et interpelle avec cette phrase obsédante :
« Il faut comprendre, je n’étais pas leur gosse. C’est normal ! »
Leguéneau Éléonore. Je m’appelle Leguéneau Éléonore. J’ai soixante-quatre ans, l’arthrose m’oblige à porter un soutien-gorge s’attachant devant. Mes articulations rouillent et me cisaillent de déferlantes douloureuses. C’est fou, en mettant ce soutien-gorge, le temps d’avant surgit. Les dates, mon âge, la présence de mes frères et sœurs, tout est passé à la trappe de l’oubli. Seule la honte d’être moi demeure et pourtant j’étais une élève surdouée, avec un an ou deux d’avance.
Oui ce temps d’avant, un hier sans enfance !
Éléonore, quel prénom ! Tout cela pour honorer une arrière-grand-mère soi-disant argentée. J’écoutais, abasourdie, les délires familiaux avec mes culottes usées jusqu’à la transparence dont l’élastique rendait l’âme, avec mon soutien-gorge ne soutenant plus rien, tant il avait œuvré. Il se trouvait affublé d’épingles à nourrice. La culotte et le soutien-gorge d’une couleur mourante dans le doute absolu de la réalité de l’inexistence. Pas le gris, plutôt le sale, mais lavé.
J’ai vécu l’enfance, l’adolescence et une partie de ma jeunesse terrorisée par les visites médicales. - Mesdemoiselles, un peu de silence, s’il vous plaît ! Demain, je vous le rappelle, vous avez la visite médicale. Le regard de la surveillante déferlait sur les rangées des collégiennes bien alignées. Un bataillon de femelles gloussant toutes habillées de la jupe et du gilet bleu marine, des chaussures noires vernies, du chemisier blanc et des chaussettes blanches sauf pour moi.
Je me présentais seule à oser ma particularité dans cette meute vaginale, j’affichais un blanc cassé et mes chaussettes boulottaient sur mes chaussures noires.
Chez nous l’élastique était maudit. J’étais rentrée à la maison, la boule au ventre. La honte recommençait ses ravages.
Mourir est peut-être le seul savoir que tous les hommes de la planète partagent. C’est le savoir du patrimoine de notre humanité en construction. C’est donc un trésor inestimable, chaque individu est responsable de sa vie et se doit d’être un passeur de vie.
2018
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26 octobre 2022, par Benoit
Pour commencer, quelle belle idée ces titres de chapitres ! C’est si compliqué de trouver des idées aussi simples que géniales ! J’adore !
Sinon, j’espère que l’inspecteur Hartale aura d’autres enquêtes car on sent qu’il a encore beaucoup de choses à nous dire... il a une façon d’enquêter toute personnelle, sans en avoir l’air, tout en intellect.
J’aime beaucoup cette façon d’écrire, on ne sait pas vraiment si Hartale se parle à lui-même ou si l’auteure nous adresse directement la parole :
"-Pourquoi chercher des concordances malsaines ?
(...)
- Pourquoi cette obsession d’un lien ?
(...)
- Qu’était-elle allée lui dire ?
Qu’est-ce qui l’avait mis autant en rage ?"
Parfois, les phrases claquent, sans verbe ni artifice :
"C’est ce qu’elle a déclaré !
Des lettres courrier !
(...)
Le facteur ?
Dans quel but ?
Cette écriture ciselée, tout en retours à la ligne, est fine et précise et donne beaucoup de rythme à ce thriller.
Alors, une seule conclusion possible : vivement la prochaine enquête d’Hartale !