Thème :
Littérature
La quatrième de couverture
Un récit peu conventionnel d’un genre hyper volatil, un saut dans l’absurde, qui nous échappe comme une banane qui se glisserait hors de sa pelure. Représente la société impalpable, ces gens dont on ne peut percer le mystère, ces jeunes hommes et femmes qui se cachent derrière des secrets inédits. Ces écrits constituent aussi une pièce littéraire d’un style abstrait.
La première page
La fille a précisé qu’il habitait au 618.
C’est l’été, il y a des balcons et les gens sont heureux. Il y a aussi une Française dehors, elle me parle, elle me confirme que Théodoric habite l’endroit.
N’ayant pas aperçu Théodoric, j’ai bu du cidre de pomme avec les gens du voisinage, ces mêmes gens qui ont aussi, généreusement, partagé un joint avec moi.
À la fin de cette solitude, mes jambes connaissaient le chemin du retour. J’étais toujours à cinq secondes de tomber endormie. Je jure, je marchais et je me serais laissée tomber dans un coin noir d’une ruelle.
Suis en visite, en séjour. Retour au bercail temporaire. Je réfléchis à cet assaut que j’ai vécu hier. Le tonnerre gronde, la pluie s’abat contre la vitre de ma chambre d’hôtel. Le ciel est menaçant et des éclairs zèbrent le ciel.
Le type est un Marocain de Casablanca. Il loue un studio avec de beaux meubles et un gros téléviseur à écran plat. Il est prof de tennis à 50 dollars l’heure (cours privé) ou 15 dollars la pratique.
Alors qu’il s’agitait en moi, il disait des mots tendres, c’était ridicule. Les gouttes de sa sueur tombaient sur mon visage, frénétiquement dans son va-et-vient il murmurait mon nom, embrassait mon cou, c’était dégoûtant. À l’instant de sa jouissance, je savais que j’aurais à travailler dur pour me sortir de là, sortir
de l’appartement dans lequel il m’avait séquestrée pour ce petit moment.
En sortant de chez le Marocain, je me suis réfugiée dans un McDonald’s pour commander un petit déjeuner, faire vraiment comme si tout ça n’avait jamais eu lieu.
Cet événement m’a convaincue de rester une journée de plus dans la résiliente métropole, d’effectuer un certain recul face à la situation, planifiant ma soirée en une buvette de champagne. J’entendais même le doux murmure de mon prénom dans la brise : Isobel… Isobel…
Je suis écrivain
Peintre aussi
J’aime voyager
8 avril, par Fabiola
Ce livre est attirant
29 mars, par Lucie
Belle découverte, un livre mystérieusement éparpillé, qui me laisse perplexe. Mia est surprenante, sa plume est colorée, vraiment, elle écrit en couleur, elle me fait voyager, me poser des questions, j’ai hâte d’en savoir plus, encore !