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Murs blancs tachés de billes rouges
Sol ruisselant de liquide
Lumière blanche et froide
Des morts sur des tables d’inox
Un homme un couteau à la main
Son visage est couvert d’un masque
Son corps est habillé d’un uniforme vert
Sa main ne tremble pas
La pluie tombe derrière la fenêtre
La température est fraiche
La climatisation chasse les odeurs
L’homme est l’unique activité
Des gouttes de sueur perlent sur son visage
Il aime ouvrir les corps humains
Il entaille un torse féminin
La poitrine est blanche
La coupe est nette
Le son est doux
Le cœur ne bat plus
Le sien est déchainé
Il aime cet instant
La solitude enveloppe le lieu
Le silence écrase la pièce
Le temps passe
Il continue à ouvrir les cadavres
Comment sont-ils morts ?
Il ne se rappelle plus
Trop, c’est trop
Le sang coule dans les rigoles
Il sort une scie
Sa bouche demande un Coke
Personne ne bouge
« Je ne suis pas un assassin » pense-t-il
Il a raison
Il est un pion sur l’échiquier
Un maillon dans une société
La soif est trop forte
Il sort de la pièce
Les corps alignés attendent
Ils ne sont plus pressés
Ils ont des secrets à livrer
Une note sur un dossier taché
Salle d’autopsie n° 3
La pluie s’arrête
L’homme revient
Le travail reprend
Fin
Plus que deux heures à attendre, un frisson visita les échines chauffées au rouge des quatre mille spectateurs du stade de France. Les joueurs venaient d’entrer pour saluer la foule avant de retourner aux vestiaires. Le match d’ouverture de la coupe du (...)
2007
Assise à son bureau, elle sentit que son cancer progressait. La maladie continuait son ravage. Malgré sa chimiothérapie, ses attentions alimentaires, ses efforts physiques et sa volonté décuplée, elle sentait l’irréversible progression.
2006
Un procès parmi d’autres débuta à la cour de G. Le chef d’accusation portait sur une plainte pour vol de bagages. Des objets de luxe avaient disparu aux postes de dépose et d’indexation de l’aéroport H. A la barre, une vingtaine de prévenus ne cessait (...)
2006
Le feu dans la cheminée s’était endormi et la chaleur avait laissé sa place à une odeur lourde, indéfinissable et d’une puanteur épouvantable. Les murs dégoulinaient d’aliments séchés. Des morceaux de verre étaient disséminés un peu partout. La grande (...)
2006
Depuis que je suis née et malgré que j’ai survécu je me suis toujours sentie de trop que ce soit dans ma famille, à l’école dans mes activités puisque tout le monde me rejetée je me suis crée mon monde à moi c’est encore là que je me réfugie encore aujourd’hui
14 mai 2013, par Deadrosedia
J’ai aimé , en premiers j’ai cru que vous parliez de Jack l’Éventreur ( ^^’ )mais à en juger par la fin on dirait plus un médecin légiste ^^ .
^ 10 janvier 2019, par Jean-Michel
Merci beaucoup pour votre retour. L’histoire est très courte et épurée au maximum.
Elle est pensée pour être lue en quelques minutes et surprendre.
Cela me donne envie d’écrire de nouveau.
Merci encore
Jean-Michel
4 janvier 2019, par Aziz Medjkane
Une passionnante prose littéraire pleine de suspens Jean-Michel ! J’ai eu une pensée pour "Hannibal" au début du texte, à un Légiste à sa fin.
Félicitations.
24 décembre 2018, par Évelyne Thinet
Léonard De Vinci disait : "La vague se meut sous l’épiderme de l’eau." Il percevait l’indicible, l’invisible. Imaginez un peu : ne garder que la vague sans le fracas et le mouillé de l’eau ! Dans ce que je viens de lire de Jean Michel Pailherey, il y a la houle, l’écume, l’âme de la vague humaine. La fascination de l’horreur et le meurtre sont le cadeau naissance de la nature humaine. Plus de quatre mille ans d’évolution et nous en sommes au même point : toujours ce besoin de croire, croire en la bonté, à la charité, à la liberté, l’égalité, la fraternité… Le problème ce n’est pas dieu c’est ce besoin de croire, croire que l’homme n’est pas un monstre.
15 mai 2013, par Jean-Michel PAilherey
Vous avez raison. L’idée était de mettre la situation avant l’action. De décrire et d’avancer comme une caméra dévoilant des secrets. Comme "le Voyeur" le fameux film. Merci de votre avis.