Accueil > Histoire courte > Sang
Les droits d'auteurs conférent par principe une propriété privative é son titulaire, lui permettant de déterminer les conditions d'exploitation de son oeuvre. Les infractions aux droits d'auteurs sont sanctionnées pénalement (CPI, art. L. 335-1 é L. 335-10) La violation des droits d'auteurs est constitutive du délit de contrefaçon puni d'une peine de 300 000 euros d'amende et de 3 ans d'emprisonnement (CPI, art. L. 335-2 s.). Des peines complémentaires - fermeture d'établissement, confiscation, publication par voie d'affichage de la décision judiciaire - peuvent en outre étre prononcées.
Murs blancs tachés de billes rouges Sol ruisselant de liquide Lumière blanche et froide Des morts sur des tables d’inox Un homme un couteau à la main Son visage est couvert d’un masque Son corps est habillé d’un uniforme vert Sa main ne tremble pas La pluie tombe derrière la fenêtre La température est fraiche La climatisation chasse les odeurs L’homme est l’unique activité Des gouttes de sueur perlent sur son visage Il aime ouvrir les corps humains Il entaille un torse féminin La poitrine est blanche La coupe est nette Le son est doux Le cœur ne bat plus Le sien est déchainé Il aime cet instant La solitude enveloppe le lieu Le silence écrase la pièce Le temps passe Il continue à ouvrir les cadavres Comment sont-ils morts ? Il ne se rappelle plus Trop, c’est trop Le sang coule dans les rigoles Il sort une scie Sa bouche demande un Coke Personne ne bouge « Je ne suis pas un assassin » pense-t-il Il a raison Il est un pion sur l’échiquier Un maillon dans une société La soif est trop forte Il sort de la pièce Les corps alignés attendent Ils ne sont plus pressés Ils ont des secrets à livrer Une note sur un dossier taché Salle d’autopsie n° 3 La pluie s’arrête L’homme revient Le travail reprend
Fin
Plus que deux heures à attendre, un frisson visita les échines chauffées au rouge des quatre mille spectateurs du stade de France. Les joueurs venaient d’entrer pour saluer la foule avant de retourner aux vestiaires. Le match d’ouverture de la coupe du (…)
2007
Assise à son bureau, elle sentit que son cancer progressait. La maladie continuait son ravage. Malgré sa chimiothérapie, ses attentions alimentaires, ses efforts physiques et sa volonté décuplée, elle sentait l’irréversible progression.
2006
Un procès parmi d’autres débuta à la cour de G. Le chef d’accusation portait sur une plainte pour vol de bagages. Des objets de luxe avaient disparu aux postes de dépose et d’indexation de l’aéroport H. A la barre, une vingtaine de prévenus ne cessait de (…)
Le feu dans la cheminée s’était endormi et la chaleur avait laissé sa place à une odeur lourde, indéfinissable et d’une puanteur épouvantable. Les murs dégoulinaient d’aliments séchés. Des morceaux de verre étaient disséminés un peu partout. La grande (…)
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14 mai 2013, par Deadrosedia
J’ai aimé , en premiers j’ai cru que vous parliez de Jack l’Éventreur ( ^^’ )mais à en juger par la fin on dirait plus un médecin légiste ^^ .
^ 10 janvier 2019, par Jean-Michel
Merci beaucoup pour votre retour. L’histoire est très courte et épurée au maximum. Elle est pensée pour être lue en quelques minutes et surprendre. Cela me donne envie d’écrire de nouveau. Merci encore Jean-Michel
4 janvier 2019, par Aziz Medjkane
Une passionnante prose littéraire pleine de suspens Jean-Michel ! J’ai eu une pensée pour "Hannibal" au début du texte, à un Légiste à sa fin. Félicitations.
24 décembre 2018, par Évelyne Thinet
Léonard De Vinci disait : "La vague se meut sous l’épiderme de l’eau." Il percevait l’indicible, l’invisible. Imaginez un peu : ne garder que la vague sans le fracas et le mouillé de l’eau ! Dans ce que je viens de lire de Jean Michel Pailherey, il y a la houle, l’écume, l’âme de la vague humaine. La fascination de l’horreur et le meurtre sont le cadeau naissance de la nature humaine. Plus de quatre mille ans d’évolution et nous en sommes au même point : toujours ce besoin de croire, croire en la bonté, à la charité, à la liberté, l’égalité, la fraternité… Le problème ce n’est pas dieu c’est ce besoin de croire, croire que l’homme n’est pas un monstre.
15 mai 2013, par Jean-Michel PAilherey
Vous avez raison. L’idée était de mettre la situation avant l’action. De décrire et d’avancer comme une caméra dévoilant des secrets. Comme "le Voyeur" le fameux film. Merci de votre avis.
L’histoire se déroule en Allemagne et en Alsace pendant la seconde guerre mondiale et sur plusieurs générations.
Extrait de la nouvelle "Quiou" à paraître dans quelques jours.