Accueil > Littérature > Le Coquelicot
Les droits d'auteurs conférent par principe une propriété privative é son titulaire, lui permettant de déterminer les conditions d'exploitation de son oeuvre. Les infractions aux droits d'auteurs sont sanctionnées pénalement (CPI, art. L. 335-1 é L. 335-10) La violation des droits d'auteurs est constitutive du délit de contrefaçon puni d'une peine de 300 000 euros d'amende et de 3 ans d'emprisonnement (CPI, art. L. 335-2 s.). Des peines complémentaires - fermeture d'établissement, confiscation, publication par voie d'affichage de la décision judiciaire - peuvent en outre étre prononcées.
Jeanne a bien du mal à assumer sa différence. Pour l’y aider, on va l’envoyer dans un chalet dit "à caractères sanitaires", grande bâtisse dont l’adolescente va littéralement tomber amoureuse, amoureuse de ses vieilles pierres et de ses parquets chantants. Elle va apprendre qu’elle n’est pas seule à être différente, et qu’il y a autant de différences que d’êtres humains, réflexion qui ne lui simplifiera pas la vie pour autant. Bienvenu au royaume d’Asperger. Mais où est-il ce royaume ? Il a ses places et ses palais, ses douloureux méandres et ses bonheurs.
Jeanne se tenait adossée au mur d’une chambre de maternité. Elle aurait voulu s’y fondre, se faire oublier, disparaître de ce cercle de matrones qui se vautraient dans les délices de maternités passées ou à venir. La sueur lui courait le long de l’épine dorsale. Elle n’osait lever les bras de crainte que ses aisselles ne révèlent de larges auréoles brunes. La chaleur ambiante lui avait coloré les joues et elle en sentait désagréablement le feu. Elle était, là, en train de subir un épouvantable choc thermique. Ses jambes flageolaient. Ses synapses étaient au bord de l’asphyxie. Mais pourquoi n’ouvrait-on pas une fenêtre ? Une espèce de chose circulait de bras en bras. Elle faisait produire aux femmes présentes de délirantes onomatopées, comme si, subitement, plus aucune d’entre elles n’avait été en mesure d’articuler une phrase grammaticalement correcte, le centre du langage définitivement grillé par une surcharge d’émotions que Jeanne ne partageait pas.
Personne ne connut par quel miracle elle sut tenir cette âme d’oiseau loin de la peine, roulant pour les fraîches nuits un nid de laine fait d’une vieille chaussette, laissant tomber de son déjeuner les nécessaires miettes, qui toujours le ramenaient, là, (…)
2024
Deux mouches à damier sont venues parader sous mon nez. Un cynips en quête d’une tige d’églantier m’a fait loucher, comme en apesanteur. Un bombyle m’a fait l’honneur de son vol stationnaire, puis il est allé ailleurs voir son bonheur, dans ce monde si (…)
2023
"...et aboyer, et aboyer encore, comme ça, sans raison, simplement parce qu’on est content de son espèce toute entière, parce qu’on se trouve plus fort que le monde entier, et qu’on est content, content, content... Puis se rouler les uns sur les autres...
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13 février 2021, par jmh
On quitte Jeanne avec regret. Ses joies, ses peurs et ses tourments prennent corps petit à petit. Ses sentiments ambivalents nous obsèdent jusqu’à l’infini. Heureux de voir que Jeanne à bien franchi le pont...
^ 14 février 2021, par de Monte Sylvie
Bonjour
Merci de votre gentillesse... Jeanne a bien franchi le pont, sans doute...mais Asperger ne s’en va jamais ...puisqu’il s’agit de cela. Les censeurs de l’enfance et de l’adolescence restent les mêmes à l’âge adulte. Mieux vaut vivre caché. Bonne journée à vous...et prenez soin de vous, selon la formule consacrée actuellement.
de Monte Sylvie.
^ 16 février 2021, par jmh
Bien sur, j’aurais du dire UN pont... Quant à vivre caché, on peut faire comme pour la lettre cachée...plus difficile mais pas impossible...Je me suis engagé dans la lecture de vos autres oeuvres. Votre vision du monde m’interpèle beaucoup et me bouleverse aussi...A suivre...
13 octobre 2020, par Frédéri MARCELIN
Bonjour Sylvie. Le préambule "Les limbes" à votre roman le Coquelicot, que j’ai lu et relu, est magnifique, j’ai vraiment adoré. Vous êtes mon contraire, j’ai une forte tendance à faire court, vous êtes dans l’excès opposé. Votre style est agréable, vous semblez écrire comme une rivière quoi coule...Mais franchement, c’est trop long, En tout cas bravo, et bonne continuation...Comme ils disent dans les restaurants. F. Marcelin
^ 13 octobre 2020, par de Monte Sylvie
Bonjour Trop long ? Peut-être... Peut-être pas ... Je peux aussi faire court : le Picotin ... Marée Basse ...Ou changer de genre : lette à un petit zèbre ... Cordialement. :-))
25 août 2019, par Odile Scappaticci
J’ai beaucoup aimé ce livre,certains passages m’ont paru un peu longs, mais nécessaires . Cette belle expérience à permise à Jeanne de grandir et de s’accepter. As t’elle bien comprise qui était vraiment Lisette ? J’espère que beaucoup d’ados découvrirons votre livre et bonne continuation
^ 29 août 2019, par de Monte Sylvie
Bonjour, Merci de votre gentille appréciation. Cela me touche beaucoup. Qui était vraiment cette Lisette ? Jeanne l’avait-elle bien compris ? Je ne le sais. Dans le roman, Lisette est un personnage pas très sain, lui-même en devenir. Jeanne aura au moins su lui échapper - et, paradoxalement, grâce à son " handicap"- pour connaître sans rien demander à personne, au moment venu, son "heure de gloire"... Cordialement. de Monte Sylvie.
23 février 2022, par BROUDIC Armelle
Pas envie de laisser Jeanne, des longueurs peut-être, comme disent certains mais c’est mieux, ainsi on ne la quitte pas trop vite.
À la mort de son père Pons, en 1060, son frère aîné Guillaume hérite de la majorité des biens paternels et Raymond doit se contenter du comté de Saint-Gilles.
Prêtresse arrive souriante près de Yves, Bonjour Yves, je te surprends bien songeur ?
L’autre côté, lorsqu’on quitte l’Algérie en 1962, c’est un nouveau pays à apprendre, mais cela peut être aussi une jeunesse à apprivoiser, un amour à accepter... « De l’autre côté du bateau » fait alterner, à trois décennies et un millier de kilomètres de (…)