Thème :
Autobiographie - Témoignage - Autofiction
La quatrième de couverture
Né dans les cendres du deuil, élevé par les bras d’une grand-mère au cœur immense, Barry Aboubacar retrace dans ce récit poignant une enfance marquée par l’abandon, l’amour et la résilience. Du village de Kindoye aux rues de Conakry, puis jusqu’aux exils silencieux, l’auteur livre un témoignage rare, intime et vibrant d’authenticité.
Les Murmures du Destin est une ode à la mémoire, à la survie et à l’amour inconditionnel. Un hommage bouleversant aux femmes qui ont façonné son existence, et à l’enfant qu’il a été, jamais résigné, toujours debout.
La première page
Il existe des histoires qui naissent dans les livres, d’autres dans les rêves, mais la mienne est profondément enracinée dans les cendres d’un passé marqué par l’absence, l’amour, et la résilience. Mon récit débute là où beaucoup finissent : dans le vide laissé par une mère que je n’ai jamais connue. Son visage reste un mystère, sa voix un écho que je n’entendrai jamais, mais son essence m’habite, tel un souffle silencieux qui m’a toujours guidé. Elle est à la fois mon absence la plus douloureuse et ma présence la plus lumineuse.
Dès ma naissance, la vie m’a offert deux vérités : celle de la fragilité et celle de la force. Fragilité de grandir sans l’étreinte d’une mère, dans un monde où son amour aurait été ma première armure. Force, parce qu’en son absence, ma grand-mère Fatoumata Sidibé s’est levée comme un roc, une femme forte et résolue qui a transformé ce vide en un havre d’amour et de protection. Elle est la première à m’avoir appris que même dans les ténèbres, on peut trouver des éclats de lumière.
Je suis le fruit d’un héritage riche et complexe. Je porte en moi le sang des Malinké, les descendants de Fakoly Kourouma et Soundjata Keita, bâtisseurs de l’empire du Mandingue, et celui des Peulhs, descendants de Almamy Boubacar Biro Barry, courageux et visionnaires. Un des plus grands résistants à la conquête coloniale de ma Guinée natale. Cet héritage n’est pas qu’un fardeau ; c’est une source de fierté et de résilience, une force silencieuse qui m’a permis de marcher droit, même lorsque le sol sous mes pieds semblait s’effondrer. Chaque instant de ma vie est imprégné de cette dualité : la quête d’identité et le besoin de surmonter les épreuves.
Mais mon histoire, ce n’est pas seulement celle d’une mère absente, celle d’un vécu douloureux, ou d’un père distant. C’est aussi celle d’un enfant plongé dans les bras aimants d’une grand-mère, élevé dans un village où les rires des enfants, les récits des aînés et les chants des femmes faisaient vibrer l’air. C’est celle d’un jeune garçon qui a quitté l’innocence pour découvrir les chaos d’un monde totalement inconnu : une ville bruyante, vivante, mais aussi déconcertante.
Ceci n’est pas seulement une autobiographie. C’est une lettre d’amour adressée aux figures féminines qui ont façonné mon existence : ma mère, dont la mémoire est ma boussole ; ma grand-mère, qui a été ma lumière ; ma sœur Kadiatou qui m’a bercé don amour fraternel ; de ma future épouse Aicha Koevogui qui m’a sauvé de la solitude ; et ma tante Thierno Kadé, qui a été une autre mère pour moi. Ce livre est aussi une lettre à cet enfant que j’étais, un enfant fragile mais déterminé, qui n’a jamais cessé de chercher sa place dans le monde.
Je suis un nouvel auteur, et je souhaite publier mon livre qui raconte ma vie. De mon enfance, mon voyage pour la France, jusqu’à ma vie actuelle.
