Paul brûle d’impatience et de désir. Sonia, naturiste et libertine, pour ne pas dire perverse, ne demande qu’à l’initier aux plaisirs charnels. Mais il faut compter avec le poids des mœurs de l’époque, la réprobation des parents et l’espionnage permanent du Père Mathieu qui les surveille avec de grosses jumelles.
J’ai l’air malin, moi, avec mon télégramme.
La fille est nue, toute nue en plein air dans le pré derrière la ferme, debout face au Père Mathieu. Elle m’aperçoit. Elle me sourit. Elle me fait un signe.
C’est une petite blonde, maigrichonne aux cheveux mi — longs, frisottés, très clairs, comme la toison de son pubis. Sa peau est blanche, presque blafarde, piquetée de taches de rousseur. Elle a les hanches étroites et les épaules grêles, deux seins tout menus, plats, avec des mamelons roses, saillants, pointus, très longs sur l’aréole rebondie.
Elle me fascine ! Je n’ose pas m’approcher. Je n’avais jamais vu d’aussi près une fille aussi nue. Une grande, en plus ! Parce que c’est une vieille ! Elle doit bien avoir vingt ans, peut-être davantage !
Elle n’est pas très jolie, non ! Mais elle m’excite, là, à poil devant le vieux ! Elle n’est pas jolie, mais tant pis, je l’admire. Je la regarde, la reluque, la contemple.
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Découvrez: Auteur ambassadeur chez Edition999De famille et de formation scientifiques, rien ne me prédestinait à la littérature. Mais j’aime écrire et raconter des histoires. J’ai d’abord sévi dans le milieu associatif. En 2013, je me suis lancé dans l’auto-édition, sans prétention aucune , par jeu et par défi. L’expérience m’a plu. Tous les genres...
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Messages
1. La Prairie au Père Mathieu, 8 juin 2017, 10:14, par Sophie
Serait il possible de corriger les fautes d’orthographe ??
Cordialement
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2. Réponse, 12 juin 2017, 18:57, par Claude Lemain
Claude Lemain
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3. La Prairie au Père Mathieu, 14 juin 2017, 10:32, par yacine
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4. La Prairie au Père Mathieu, 16 juin 2017, 14:26, par Claude Lemain
Cordialement
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5. La Prairie au Père Mathieu, 23 février, 14:22, par Raphaël Coleman
En revanche, l’aspect érotique de votre livre ne m’a pas parlé du tout. Et ce n’est pas qu’une question de pratiques sexuelles. Je ne sais pas comment dire, mais j’ai trouvé cet érotisme un peu "old school", plus daté que dans "Petite musique d’été". Peut-être est-ce voulu, pour coller à une certaine époque ou à la représentation qu’on peut s’en faire (je n’ai pas connu Mai 68 donc...), mais du coup, pour moi, ça faisait un peu "érotisme de terroir". Très éloigné en tout cas de ce qui serait émoustillant aujourd’hui.
Enfin, j’ai pu noter quelques coquilles de ponctuation (oubli de tiret de dialogue) ou de majuscule (que le Père Mathieu en ait une, OK, mais pas le père du narrateur !). Et puis, je ne suis pas sûr qu’à l’époque, on utilisait autant le terme "mater" qu’aujourd’hui (ce qui contraste avec une tonalité plus "vieille France" par endroits).
Bien à vous.
RC
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1. La Prairie au Père Mathieu, 25 février, 11:51, par Claude Lemain
Mais cette époque n’était pas uniformément rose bonbon. La violence y sévissait au quotidien. Vous remarquerez que dans la fête, tandis qu’Henriette et son amoureux flirtent sans retenue, juste à côté, une gamine échappe de peu à un viol collectif, et que personne n’intervient : comme de nos jours parfois dans le métro.
Les récits BSM, échangisme, brèves rencontres, boites de nuit, gang-bang sont trop répandus. Il me fallait bien trouver mon créneau ! Vos observations ont toujours un caractère très judicieux. Merci encore.
Cordialement.
Claude Lemain Répondre à ce message
2. La Prairie au Père Mathieu, 27 février, 09:38, par Raphaël Coleman
Bien cordialement.
RC Répondre à ce message
3. La Prairie au Père Mathieu, 28 février, 11:18, par Claude Lemain
Sonia est née d’une anecdote, celle d’une exhibitionniste polonaise virée d’un camp de naturiste ! Je ne sais rien d’autre de cette très estimable personne. Vous savez en effet que dans ces camps, dans la réalité, on pratique la vertu dans la simplicité ; il ne faut pas confondre avec nudisme sauvage ou spontané et contemporain ! Le centre naturiste d’Agde (ou ailleurs) en est un dérivé moderne et coquin peu représentatif du mouvement à l’origine. Ne pas confondre non plus avec les élucubrations des nazis à propos de la bonne santé du volk (Wir sind hier, um unserem Volk zu helfen.)
Paul ? Il est le personnage pivot indispensable à la construction du récit.
Enfin, en filigrane,bien sûr, le vrai sujet : la libéralisation des mœurs souhaitée avant 68 et permise par la légalisation de la pilule en 67.
J’ arrête là. Il est un peu présomptueux de commenter ses propres textes.
Très cordialement.
Claude Lemain Répondre à ce message