L’Adventice
Nombre de pages en A4 : 437
Version publiée le 23 octobre 2021
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Thème :
Autobiographie - Témoignage - Autofiction
ISBN : 979 10 699 6647 5
La quatrième de couverture
Je suis née un matin d’hiver sans avoir conscience que cette année-là, la femme pourrait enfin ouvrir un compte bancaire à son nom. Ai-je choisi cette vie, ont-ils choisi ces pays en guerre, ces famines, ces épidémies, ces pervers, tout ce qui, faute de nous tuer, nous rend bancals ? Handicapés invisibles à qui personne ne prend garde ou que l’on culpabilise, alors que déjà, nous sommes si abîmés.
L’affaire s’arrête là. Les discriminations que j’ai dû affronter ne sont que le reflet de l’échec d’une nation.
La COVID s’établit dans nos vies à travers le monde et comme toute longue maladie, elle s’apaisera dans un an ou deux, nous quittera sans que nous puissions dire à quelle date précise, et laissera l’empreinte de son sceau sur toute une génération de futurs névrosés, de solitaires, d’apeurés. Et même si au regard du temps de ce monde, ces mois volés ne sont rien, et qu’au regard d’une vie ils restent infimes, ils seront néanmoins suffisamment importants pour détruire la confiance qu’il faut pour perdurer.
Une histoire singulière qui se passe aujourd’hui et qui aurait été normale à un autre siècle.
Y auriez-vous survécu si elle vous était arrivé ?
Y croirez vous après l’avoir lu ?
Laissez vous embarquer sans aucun préjugé.
La première page
Ce confinement qui s’abat sur le monde, pour vaincre un ennemi redoutable et invisible, usera bientôt les nerfs des humains de cette planète où nous ne sommes évidemment pas tous logés équitablement.
La campagne offre un coin de verdure, où les jardins, en ce printemps précoce, se découvrent colorés sous un ciel bleu orné de l’orbe solaire.
La mort rôde partout, enveloppant d’abord les aînés, les fragiles, ceux souffrant de pathologies lourdes. Nous allons nous réveiller, dans plusieurs semaines, dans quelques mois, moins nombreux, plus méfiants, apeurés comme après une longue maladie. La question restera en suspens : suis-je contaminé ? Celui qui est à côté de moi, devant moi, derrière moi, est-il porteur du virus ?
Jour après jour, les morts sont de plus en plus nombreux – et tous ne sont pas comptabilisés –, la situation vire à une anxiété exacerbée et contagieuse. Chaque pays a pris son temps pour accepter que la COVID-19 est un adversaire implacable devant lequel nous n’avons aucune arme, que nous sommes nus, dépossédés de ce que l’humain a toujours voulu contrôler. La vie quotidienne est pulvérisée et ceux qui croient encore que demain serait identique à hier se fourvoient. Plus rien ne ressemblera à cette insouciance qui existait encore quelques jours plus tôt et aussi au début du confinement, quand, dans les rues, les parcs, les adultes et les enfants baguenaudaient et jouaient, ignorant tout de ce monstre qui décime une partie de la population mondiale. Le futur restait à inventer.