Thème :
Autobiographie - Témoignage - Autofiction
La quatrième de couverture
Ce cri qu’on n’entend pas est un récit poignant, un témoignage intime d’une femme en quête de réconciliation.
À travers une lettre adressée à sa mère, l’auteure livre le tumulte d’une relation marquée par le silence, l’incompréhension, et la peur d’aimer à son tour.
Grandir sans gestes tendres, sans mots d’amour, sans repères affectifs…
Devenue adulte trop tôt, elle porte les cicatrices d’une enfance marquée par l’abandon émotionnel et l’absence de communication.
Mais un jour, alors que sa mère revient dans sa vie pour l’aider à élever ses enfants, quelque chose bascule.
Là, dans ce quotidien partagé, naît une nouvelle compréhension.
La fille blessée découvre que sa mère aussi portait ses propres blessures.
Et qu’aimer imparfaitement, c’est parfois tout ce que l’on peut offrir.
Ce livre est un cri muet rendu visible.
C’est le chemin du pardon.
C’est la découverte que la résilience est possible, que la maternité peut guérir, et que la foi peut transformer la douleur en lumière.
La première page
Le vent de mars hurlait contre les vitres, comme s’il voulait s’introduire dans la chambre d’hôpital où je venais de naître. Un vent sec, nerveux, qui frappait les carreaux avec la rage contenue d’un monde qui savait déjà. Les rideaux blancs, usés par les années et par les vies qui étaient passées ici, se soulevaient à peine, mais leur froissement léger trahissait l’effroi silencieux de ce lieu. Tout dans cette pièce semblait fragile. Et pourtant, quelque part dans ce froid presque sacré, un cri avait jailli. C’était un cri qu’on n’entendait déjà plus.
Un cri d’une seconde. Peut-être deux. Puis plus rien.
— « Elle ne pleure plus… » murmura l’infirmière, le regard fuyant, tandis qu’elle tendait le nouveau-né à la mère encore haletante.
Mais ce n’était pas inquiétant. Ce n’était pas l’arrêt d’un souffle, c’était l’arrêt d’une attente.
Ma mère, allongée dans des draps froissés, les cheveux collés au front, me regardait. Dans ses yeux brillait une lumière indéfinissable, faite de fatigue et d’amour, mais aussi de ce que l’on ne peut pas dire devant une sage-femme. De l’inquiétude. Du doute. Peut-être même de la peur. Ses doigts tremblaient légèrement lorsqu’elle m’a serrée contre sa poitrine.
— « C’est une fille, madame. »
RAVi TSARA est une femme, une mère, une survivante.
À travers Ce cri qu’on n’entend pas, elle livre un témoignage intime et bouleversant sur le lien mère-fille, la résilience et la foi.
Son écriture, simple et sincère, résonne avec toutes celles qui ont aimé en silence.
Elle écrit pour...