Thème :
Littérature
La quatrième de couverture
Un désordre organisé est un livre qui parle d’un Etat de Droit organisé dans le désordre
La première page
Dans la capitale de la République de Bellounda, Bankounga, le soleil se lève sur une ville où les contrastes sont frappants. Les premiers rayons dorés illuminent les gratte-ciels flambant neufs, témoins d’une modernité en marche, qui s’élèvent fièrement vers le ciel. Ces structures modernes, avec leurs façades en verre scintillant, symbolisent l’espoir d’un avenir meilleur, d’une prospérité à portée de main. Cependant, à quelques kilomètres de là, les quartiers populaires révèlent une tout autre réalité. Les ruelles étroites, bordées de maisons en tôle ondulée, sont le reflet d’une pauvreté omniprésente, où l’insécurité règne en maîtres. Les cris des enfants jouant dans la poussière se mêlent aux murmures des adultes, préoccupés par le quotidien et les luttes pour la survie.
Au cœur de ce désordre organisé, nous rencontrons notre protagoniste, Zabouza Thomas. Jeune journaliste idéaliste, Léon est animé par une passion ardente pour la vérité et la justice. Son regard perçant et son sourire engageant cachent une détermination sans faille. Chaque matin, il arpente les rues de Bankounga, son carnet de notes à la main, prêt à capturer les histoires qui se cachent derrière les façades. Pour lui, chaque interview, chaque témoignage est une pièce du puzzle qu’il s’efforce de reconstituer, un moyen de dénoncer les injustices qui gangrènent son pays.
Zabouza a grandi dans un quartier populaire, où il a été témoin des luttes de sa communauté. Les récits de sa mère, qui se battait pour nourrir ses enfants, et de son père, qui avait perdu son emploi à cause de la corruption, ont façonné son engagement. Ces souvenirs le hantent, le poussent à agir. Il sait que la voix des opprimés doit être entendue, que les vérités cachées doivent être révélées. C’est cette conviction qui l’a conduit à devenir journaliste, un choix qui n’est pas sans risques dans un pays où la liberté de la presse est souvent mise à mal.
Alors qu’il se rend à son bureau, Zabouza ne peut s’empêcher de remarquer les affiches électorales qui tapissent les murs de la ville. Les visages souriants des candidats, promesses de changement et de prospérité, contrastent avec la réalité des habitants. Il se souvient des promesses non tenues des élections précédentes, des espoirs déçus qui se sont transformés en désillusion. Pour Zabouza, ces élections ne sont qu’un spectacle, une mascarade orchestrée par ceux qui détiennent le pouvoir. Il sait que derrière ces sourires se cachent des intérêts personnels, des jeux de pouvoir qui ne font qu’aggraver la situation des plus vulnérables.
Juriste, étudiant en master 1 en droit privé à l’Université Marien-Ngouabi