Thème :
Rentrée littéraire 2025
Poésie
La quatrième de couverture
Une jam session poétique
Dans un club enfumé où Bukowski trinquerait avec Prévert, ces poèmes improvisent comme un saxophoniste après le quatrième whisky. Ici, le désir n’est pas euphémisme mais chair vibrante, le politique n’est pas slogan mais rage libertaire, la solitude n’est pas complainte mais compagne lucide.
Chaque poème est une note dans cette partition insoumise. Certains claquent comme une cymbale, d’autres murmurent comme une contrebasse dans l’obscurité. Entre érotisme sans concession et fulgurances existentielles, cette jam session poétique célèbre la liberté brute – celle des corps qui se rencontrent et des esprits qui refusent d’abdiquer.
Ces textes ne se contentent pas d’être lus. Ils se boivent cul sec, se fredonnent dans la nuit, se glissent sous la peau. Ils s’adressent à ceux qui connaissent l’intensité des rencontres éphémères et la beauté rugueuse des matins difficiles.
Une œuvre pour qui cherche une poésie sans compromis, où le lyrisme n’exclut pas la crudité, où la lucidité n’étouffe pas le désir, où la révolte se fait musique.
« Ces poèmes ne s’excusent pas d’exister. Ils célèbrent ce que nous sommes quand nous cessons de mentir – aux autres et à nous-mêmes. Une voix singulière, sans concession et profondément vivante. »
La première page
Ici,
pas d’horloge,
pas de rideaux tirés.
Juste des fauteuils râpés,
un vieux juke-box qui fume,
et des verres qui suintent l’oubli.
Le bar est ouvert,
la nuit pas tout à fait rangée.
Ici,
les poèmes s’écrasent en silence sur le zinc,
le whisky japonais transpire dans nos verres,
et le jazz, parfois,
nous sauve d’un naufrage discret.
Quand la solitude s’ennuie,
on ne philosophe pas,
on joue —
avec des mots rouillés,
des rires mal polis,
des images un peu dépenaillées.
On laisse Miles ou Coltrane
faire l’amour au piano,
on se laisse chatouiller les chevilles par le blues,
et on trinque aux amours ébréchées,
aux baisers clandestins,
aux gifles tendres qu’on n’oubliera jamais.
Grand lecteur, féru de littérature, poésie, Jazz, politique, philosophie, peinture, et whisky japonais. Deux cerveaux, un espagnol l’autre francophone. 70 ans.