Les larmes de la forêt
Nombre de pages en A4 : 125
Version publiée le 23 février 2020
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Thème :
Saga
La quatrième de couverture
Howard est le fils d’un magnat du caoutchouc décédé dans d’étrange circonstance. Il apprend par l’asocié de son père que sa mère d’adoption vit quelque part au coeur de la jungle. Il décide de le rejoindre à Manaus pour en savoir plus. Ce n’est pas son premier voyage sur l’Amazone. La remontée du fleuve qui s’annonce plutôt paisible tourne peu à peu au cauchemar. Et puis un soir, tout bascule, c’est la descente en enfer, en quelques minutes il se retrouve seul en pleine jungle. Désormais, livré à lui-même, son destin semble scellé. Pourtant, à sa grande surprise ce n’est pas la mort qui le délivre de ses fièvres. La jungle de personne ne mériterait-elle donc pas son nom ?
La première page
Les arbres fatigués, ont cessé de pleurer.
Howard était las. Il ne se souvenait plus de la dernière fois qu’il avait pleuré. Sans doute était-ce à la mort de son père, ou peut-être quand sa mère l’avait quitté pour retourner auprès de sa tribu au coeur de la jungle. Comment savoir ? Il y avait si longtemps.
Seule une phrase prononcée à maintes reprises par son père résonnait encore dans son esprit. Enfant il n’en comprenait pas le sens : "Aujourd’hui ce sont les arbres qui pleurent, demain ce seront les hommes".
Howard avait le sentiment d’avoir été abandonné par les siens, il n’avait plus de larmes, il se sentait aussi sec que les hévéas.
C’était sa nourrice, Marta, qui au fil des ans avait su entrenir la mémoire de John Mac Farlane, ce riche homme d’affaires venu de Chicago pour s’installer au Brésil en 1873, en plein boom du caoutchouc. Il s’était marié en 1904 avec Yara une jeune indienne, qu’il aurait connue lors d’une visite à l’un de ses comptoirs. À en croire les personnes de son entourage, elle était d’une rare beauté, certains auraient même parlé d’une Vénus sauvage. Ils étaient loin de se douter que son nom n’évoquait pas une Déesse romaine, mais celui d’une sirène vivant dans les eaux de l’Amazone, qui tout comme dans l’odyssée d’Ulysse séduit les marin et les pêcheur qui s’aventurent sur les eaux du fleuve. Ce mariage, considéré quelque peu précipité, était loin de faire l’unanimité. À la mort de John, les commentaires narquois et calomnieux circulaient dans les salons des hauts lieux de la cité. Les étranges circonstances de sa mort, peu après le crash du caoutchouc en 1913, n’avaient pas arrangé les choses.