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Du communisme au capitalisme, lettre à ma fille.

Du communisme au capitalisme, lettre à ma fille.

Cristina Andreescu (Auteur)

Nombre de pages en A4 : 171

Version publiée le 19 août 2020

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Thème : Autobiographie - Témoignage - Autofiction

ISBN : 978-2-332-91012-7  

La quatrième de couverture

J’ai écrit une longue lettre parce que nous avons du fuir la Roumanie communiste lorsque ma fille n’avait que 5 ans. Cette lettre a pris la forme d’un livre. J’ai écrit sur la Roumanie d’avant la révolution, sur ses terreurs et ses privations. J’ai écrit aussi sur la discipline, l’enseignement, les mentalités, la famille, avec ses trahisons et ses loyautés. J’ai écrit ensuite sur la France de maintenant, sur son abondance et sur l’avalanche de droits de ses citoyens. J’ai écrit enfin sur mes déceptions, sur les mentalités d’ici, sur l’école, la justice... Je pense que cette expérience d’une vie mouvementée, ce regard honnête sur 2 mondes si différents pourraient intéresser beaucoup de monde.

La première page

Par exemple, aujourd’hui je pense à mon père. J’imagine que tu ne te souviens plus de lui. Tu avais trois ans quand il est mort. Un mec bien, après tout. Taille moyenne, mais il paraissait plus grand car il avait de longues jambes (dans la famille, personne ne traîne les fesses par terre et donc on ne peut pas effacer nos propres traces). Il était formé d’os, de muscles et de nerfs. Rien d’autre. Mais des nerfs, il en avait plein ! C’était un homme à principes : l’honnêteté, le travail, la loyauté, les devoirs. Docteur radiologue de son état , anticommuniste convaincu et connu, mort pauvre justement à cause de ses idées qu’il ne cachait pas. Il ne faut pas comprendre par là qu’il sortait dans la rue et qu’il gueulait contre le régime, car on l’aurait arrêté et fusillé depuis longtemps. Non. Sa révolte était tacite. Son hostilité était froide, tranchante, coupante, mais il ne faisait rien pour donner aux communistes les motifs pour l’éliminer. N’empêche qu’il était connu, que les gens en parlaient, qu’il y en avait qui le haïssaient. L’indomptable, l’irascible, l’emmerdeur. Une épine dans le pied, ce docteur. Très bon docteur quand même. Quand ils avaient un pet de travers, eux ou leurs familles, c’était lui qu’ils venaient voir, les « camarades ». Mais son hostilité était impardonnable. Il aurait pu influencer d’autres... Il était quand même dangereux pour le parti, pour le régime, leur position... Leurs avantages. Leurs privilèges de collabos tous petits d’un totalitarisme tout-puissant.. Il leur restait en travers de la gorge, mon père.

  

Biographie de Cristina Andreescu

Ingénieur en pétrochimie de formation, j’ai fui la Roumanie communiste en 1984 avec mon mari et ma fille de 5 ans. En France, nous nous sommes battus pour commencer une nouvelle vie. J’ai travaillé comme femme de ménage, puis laborantine au centre de transfusion et ensuite infirmière, après avoir...

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2 discussions

  • 2 septembre 2022, par Nicolas

    J’ai rarement entendu une vision si exacte des valeurs humaines. une très très grande Dame, Félicitations Madame !

    • ^ 5 septembre 2022, par andreescu cristina

      merci beaucoup , monsieur ! ça fait chaud au coeur ! merci encore !

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