Thème :
Essai - Politique - Scolaire - Education
La quatrième de couverture
‹‹ Dans un pays où le diplôme n’ouvre plus de portes, le savoir devient un fardeau.››
Ce livre raconte le désenchantement d’une génération sacrifiée : celle qui a cru que l’école était la voie royale vers l’avenir, avant de découvrir l’amère réalité du chômage, de la corruption et des promesses trahies.
À travers une plume lucide et sensible, Diplômés sans avenir met en lumière le paradoxe d’une société qui forme sans offrir, qui promet sans bâtir.
Un cri du cœur d’une jeunesse instruite mais oubliée, entre espoir et désillusion.
Marshal Nyls, Grand Séminariste du Diocèse de Mouila au Gabon est licencié en philosophie et jeune auteur gabonais. Il interroge ici la place du savoir dans un monde où l’intelligence n’assure plus la dignité.
La première page
Il fut un temps où le diplôme avait le goût du rêve accompli. Dans les familles, c’était le symbole suprême de la réussite. Obtenir un diplôme, c’était s’arracher à la pauvreté, ouvrir une porte sur le monde. On ne voyait pas un simple papier, mais un passeport pour la dignité. Dans chaque quartier, on célébrait celui qui avait décroché le baccalauréat comme on fêterait un héros. Les mères dansaient, les pères souriaient, les voisins félicitaient. C’était la victoire de tout un clan. On se disait alors : « Celui-là, il va sauver la famille. » Cette phrase revenait souvent, comme une prière. Les diplômes avaient quelque chose de sacré. Ils représentaient la promesse que les efforts ne seraient pas vains, que les veilles de nuit, les cahiers usés, les stylos vides, finiraient par payer. On croyait fermement qu’en étudiant, on s’achetait une vie meilleure.
Mais aujourd’hui, ce rêve s’est fissuré. Lentement, douloureusement, il s’est transformé en une illusion amère. Le diplôme, jadis auréolé de respect, est devenu pour beaucoup un fardeau qu’on porte sans fierté. Dans certains foyers, il est même devenu un sujet qu’on évite. Le parchemin encadré qui trône sur le mur ne fait plus sourire. Il rappelle seulement les promesses non tenues, les espoirs étouffés, les portes fermées. On a travaillé dur pour l’avoir, ce diplôme. On a connu les nuits blanches, la faim, les sacrifices silencieux. On a souffert pour apprendre, convaincu que le savoir élèverait notre condition. Et pourtant, à la fin, nombreux sont ceux qui se retrouvent à attendre, à chercher un emploi comme on cherche de l’eau dans le désert. L’attente se transforme en angoisse, l’angoisse en désillusion, et la désillusion en colère contenue. On se demande alors : « Tout ça, pour quoi ? »
Ce livre est né d’une indignation profonde et d’une réalité que nous connaissons tous : la jeunesse gabonaise, malgré ses efforts, ses nuits blanches et son engagement dans les études, se retrouve trop souvent face à un mur. On nous a promis que le diplôme était une clé pour l’avenir, mais cette clé s’avère parfois inutilisable.
Chaque page de ce livre est un cri de vérité. Il ne s’agit pas seulement de dénoncer le chômage des diplômés, l’incohérence du système éducatif ou la gabegie dans la gestion de l’État. Il s’agit aussi de poser un regard lucide sur notre société, sur nos institutions et sur les choix qui façonnent le destin de toute une génération.
Ce texte s’adresse à tous ceux qui refusent de se résigner. À ceux qui veulent comprendre, réfléchir et agir. À ceux qui croient encore que l’éducation peut transformer un pays, à condition qu’elle soit accompagnée de volonté politique, de justice sociale et de vision.
Lire ce livre, c’est accepter de regarder la vérité en face. C’est aussi comprendre que chacun de nous peut jouer un rôle dans la construction d’un avenir meilleur.
Je suis un jeune originaire du Gabon en Afrique qui est passionné par la lecture et l’écriture. Je m’intéresse aux œuvres à caractère religieux politique et à des Romans.