Thème :
Autobiographie - Témoignage - Autofiction
La quatrième de couverture
J’ai toujours eu beaucoup de poitrine. Très tôt, mes seins ont attiré les regards : à 13 ans déjà, je ne passais pas inaperçue. À 18, je faisais du 90E. À 30, je portais surtout le poids des jugements, des remarques gênantes et des blagues lourdes. Dans ce récit, je raconte avec humour et franchise ce que c’est de grandir, d’aimer, de douter, avec un corps qu’on ne choisit pas vraiment. Entre complexes et fiertés, j’apprends à m’aimer. Parce que derrière cette poitrine, il y a surtout moi. Une femme entière. Libre. Et bien vivante.
La première page
Acte 1 – Avant tout, appelons-les par leur prénom
Il y a des choses dans la vie qu’on ne choisit pas. La météo, sa belle-famille, ou… la taille de sa poitrine.
Moi, j’ai hérité très tôt d’un 90E bien décidé à s’imposer. Comme deux personnages secondaires devenus principaux sans prévenir. Alors un jour, pour en rire un peu, je les ai baptisées. Oui, sérieusement. Simone et Paulette. Deux prénoms pleins de caractère. Un peu rétro, un peu drôles. Et surtout, très présentes.
Ces deux-là m’ont suivie partout. Même quand je voulais juste acheter une baguette ou poser une question en réunion. Elles n’étaient pas seulement sur mon corps, elles étaient devenues un sujet en soi. Une sorte de filtre par lequel les gens me voyaient.
Avec le temps, j’ai compris que j’étais devenue, aux yeux de beaucoup, "la fille avec la forte poitrine", avant même d’être Ana. Et que ce que je disais comptait parfois moins que l’endroit où je le disais depuis.
À l’approche de la cinquantaine, portée par une vie faite de transitions, de doutes et de renaissances, je me tourne vers l’écriture comme on revient à soi. Divorcée, mère, et après un parcours professionnel aussi varié qu’humain — de la psychologie aux couloirs feutrés du médical — j’ai trouvé...