Thème :
Littérature
La quatrième de couverture
Un glossaire des noms propres est disponible à la fin du livre pour se référer en cas de besoin.
Il s’agit de la quatrième et dernière partie des aventures de Akan et Ezerkan. Alors qu’Ezerkan est appelé à entamer sa quête des sept savoirs sacrés, le pays s’enfonce dans une guerre larvée avec son ennemi héréditaire, Kriska dominé par un tyran assoiffé de conquêtes. On suivra les aventures et mésaventures parallèles de nos deux personnages si différents et si liés en dépit des distances et des obstacles. De nouvelles rencontres, des péripéties, de l’action et un zeste de philosophie...
La première page
"Depuis des temps immémoriaux, le peuple a soif de justice. La foule des humains peut supporter beaucoup d’avanies du sort, et l’injustice des dieux, mais l’injustice humaine le heurte au plus profond et provoque indignation et révolte. Organiser la justice est une nécessité qui s’impose à tous les groupes humains, des plus petites tribus nomades aux plus grands pays. Le chef doit donner à une autre personne la prérogative suprême d’exercer la Justice au nom d’un principe fort, reconnu par la majorité des membres du groupe : cela peut être une divinité, un ancêtre déifié, une coutume qui se transmet de générations en générations, une croyance populaire solidement enracinée, mais jamais le chef lui-même.
La Justice doit être indépendante du pouvoir exercé par le chef, homme ou femme, jeune ou vieux. Le chef agit rapidement pour faire face aux difficultés de son peuple, le défendre contre ses ennemis, conquérir de nouvelles terres pour le nourrir quand sa survie est menacée. A rebours, la décision de Justice requière du temps, de longues discussions passionnées. Il faut que des jours, des lunes ou parfois des saisons s’écoulent pour que les peurs, les angoisses, les douleurs sortent et s’expriment devant tous, pour que les secrets soient levés, pour qu’une vérité soit dite.
L’accusé des plus noirs forfaits doit pouvoir se défendre, expliquer ses actes, réfuter les accusations. Les victimes, ceux qui ont à se plaindre des dommages qui leur ont été causés doivent aussi pouvoir se faire entendre. Encore faut-il que la haine ne se porte pas sur un innocent dans la frénésie de trouver un coupable. Il faudra aussi de l’intelligence pour démêler le vrai du faux dans tout ce qui se dira, et la précipitation ne fait pas bon ménage avec la raison.
Le chef doit avoir le courage de laisser faire, sans intervenir dans ce torrent de mots et d’imprécations. Il doit savoir attendre, comme tous les membres du groupe, la fin des vociférations et des larmes pour qu’enfin, une peine juste et acceptée par tous, puisse être prononcée et exécutée. C’est à cette condition que la paix pourra revenir dans les esprits."
Extrait du livre "De la Justice et de la souveraineté" de la sagacite et magistrate émérite Di Arjilota.
Le pays de Volondar s’enfonçait peu à peu dans la morosité, la crainte et la tristesse. Dans les provinces, des troubles sévissaient toujours malgré les maigres troupes envoyées par le Roi pour s’efforcer de lutter contre les brigandages et de mystérieuses attaques de villages. Certains seigneurs des provinces envisageaient même d’accepter l’aide des soldats du pays de Kriska, l’ennemi héréditaire, mais la plupart restaient indécis et divisés. Les récoltes de l’année avaient été mauvaises, les fortes chaleurs avaient desséché les jeunes pousses et la pluie, arrivée trop tard, avait été violente, inondant les villages et emportant les terres. A certains endroits, l’orage et la grêle avaient ajouté à la détresse des paysans. Les prix des produits de bouche montèrent et même les denrées les plus courantes devinrent un luxe.
Ce livre est un premier roman. Je suis retraité, j’ai donc du temps à consacrer à l’écriture. Je souhaite stimuler l’imaginaire de mes lecteurs en les amenant vers un monde imaginaire, les faire rêver, s’évader, les faire réfléchir sur eux-mêmes et sur les autres et notre rapport à la nature.
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