La plateforme gratuite de diffusion littéraire
Tout le monde dans la province de Candahar connaît l’aventure du jeune Rustan. Il était fils unique d’un mirza du pays ; c’est comme qui dirait marquis parmi nous, ou baron chez les Allemands. Le mirza, son père, avait un bien honnête. On devait marier le jeune Rustan à une demoiselle, ou mirzasse de sa sorte. Les deux familles le désiraient passionnément. Il devait faire la consolation de ses parents, rendre sa femme heureuse, et l’être avec elle.
Mais par malheur il avait vu la princesse de Cachemire à la foire de Cabul, qui est la foire la plus considérable du monde, et incomparablement plus fréquentée que celle de Bassora et d’Astracan ; et voici pourquoi le vieux prince de Cachemire était venu à la foire avec sa fille.
Il avait perdu les deux plus rares pièces de son trésor : l’une était un diamant gros comme le pouce, sur lequel sa fille était gravée par un art que les Indiens possédaient alors, et qui s’est perdu depuis ; l’autre était un javelot qui allait de lui−même où l’on voulait ; ce qui n’est pas une chose bien extraordinaire parmi nous, mais qui l’était à Cachemire.
Un vieillard, qui toujours plaint le présent et vante le passé, me disait : ” Mon ami, la France n’est pas aussi riche qu’elle l’a été sous Henri IV. Pourquoi ? C’est que les terres ne sont pas si bien cultivées ; c’est que les hommes manquent à la (...)
2015
Du temps du roi Moabdar il y avait à Babylone un jeune homme nommé Zadig, né avec un beau naturel fortifié par l’éducation. Quoique riche et jeune, il savait modérer ses passions ; il n’affectait rien ; il ne voulait point toujours avoir raison, et (...)
2015
Comment le prieur de Notre−Dame de la Montagne et mademoiselle sa soeur rencontrèrent un Huron. Un jour saint Dunstan, Irlandais de nation et saint de profession, partit d’Irlande sur une petite montagne qui vogua vers les côtes de France, et arriva par (...)
2015
En somme, dit Rosenthal, cette revue pourrait s’appeler La Guerre civile… — Pourquoi non ? dit Laforgue. Ce n’est pas un mauvais titre, et il dit bien ce que nous voulons dire. Tu es sûr qu’il n’est pas pris ?
Comment s’étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s’appelaient-ils ? Que vous importe ? D’où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l’on sait où l’on va ? Que disaient-ils ? Le maître ne disait (...)
C’ÉTAIT une rue où presque personne ne passait, une rue de maisons seules dans une ville de l’Ouest. Des herbes poussaient sur la terre battue des trottoirs et sur la chaussée, des graminées, du plantain. Devant le numéro 11 et le numé- ro 20 s’étalaient (...)