Thème :
Autobiographie - Témoignage - Autofiction
La quatrième de couverture
« Comment vivre avec l’insupportable, quand la mémoire décide enfin de parler ? »
Dans ce témoignage poignant, Valérie Thevenot explore avec une lucidité bouleversante les séquelles de l’inceste et le lent chemin de reconstruction qui s’en suit. À travers une écriture intime, sensorielle et sans artifice, elle met en lumière les effets de l’amnésie traumatique, la mémoire du corps, la violence du silence et la honte qui enferme les victimes.
Ce récit n’est pas une quête d’oubli, mais un acte de survie : poser des mots sur l’indicible, redonner forme à une histoire fragmentée, et reprendre possession de soi. Chaque page est une traversée, entre effondrement et résistance, où l’écriture devient une tentative de réconciliation avec soi-même.
L’Inceste – Reconstruire sa vie après l’indicible est un cri d’espoir, une affirmation de résilience, et un appel à briser les murs du silence.
Un livre nécessaire, bouleversant et lumineux.
AVERTISSEMENT : des scènes ou des propos peuvent heurter la sensibilité des lecteurs
La première page
Quand j’ai commencé à poser des mots sur ce que j’ai vécu, c’était comme ouvrir une porte que j’avais gardée fermée depuis des années. Derrière, il y avait des souvenirs, des émotions, et une douleur que je n’avais pas encore appris à regarder en face. Pendant longtemps, le silence avait été ma protection, un moyen d’éviter ce qui semblait insurmontable. Mais ce silence était aussi une prison, une barrière qui m’empêchait de comprendre ce que je portais et de commencer à guérir.
Aujourd’hui, en écrivant ces mots, je fais un pas vers une réconciliation avec moi-même. Ce n’est pas un chemin simple, ni une ligne droite. C’est un processus fait de doutes, de chutes, mais aussi de petites victoires. Chaque phrase que je parviens à formuler, chaque souvenir que je réussis à accueillir, est une pierre ajoutée à cette reconstruction. Il ne s’agit pas d’oublier, car ce passé fait partie de moi, mais de lui donner une place qui ne domine plus tout.
Je sais que ce travail prendra du temps, qu’il y aura encore des jours où le poids semblera insupportable. Mais il y a aussi l’espoir, fragile mais réel, que je peux apprendre à vivre autrement. Revenir sur mon histoire, la partager, n’est pas seulement un acte de courage, c’est aussi une manière de reprendre le contrôle. C’est mon histoire, et je choisis maintenant de l’écrire à ma façon.
Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Parce que je ne pouvais plus me taire. Parce qu’il y a des douleurs qu’on ne peut pas porter seule toute une vie. L’écriture a été pour moi un acte de survie, puis un acte de reconstruction.
Comment décririez-vous votre livre ?
C’est un témoignage intime, brut et sincère. Un récit de résilience, mais aussi un dialogue avec mon corps, ma mémoire, mon passé. Ce n’est pas un livre sur l’oubli, mais sur la manière d’habiter une histoire douloureuse sans qu’elle prenne toute la place.
À qui s’adresse ce récit ?
À toutes celles et ceux qui ont traversé des violences, qu’elles soient visibles ou invisibles. À ceux qui veulent comprendre, écouter, soutenir. Ce livre s’adresse aussi à la société, pour dire ce qui reste encore trop souvent tu.
Qu’avez-vous découvert sur vous-même en l’écrivant ?
Que je pouvais regarder en face ce que je croyais insupportable. Que même dans les moments les plus sombres, il y a une force qui continue de vivre. Et que les mots peuvent ouvrir un chemin vers la lumière.
Quel rôle joue l’écriture dans votre vie ?
Elle est mon ancrage. Mon refuge. Mon outil de vérité. Grâce à elle, je peux faire exister mon histoire à ma façon, avec mes mots, ma voix, et non plus à travers le silence ou la honte.
Je livre, avec ce premier ouvrage, un témoignage intime et sans concession sur les séquelles de l’inceste et le lent chemin de reconstruction qu’il impose. Écrivaine engagée, je fais de l’écriture un acte de vérité, une tentative de réappropriation de soi face au silence et à l’amnésie...