Le texte oublié et retrouvé
Nombre de pages en A4 : 18
Version publiée le 7 juin 2024
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Thème :
Littérature
La quatrième de couverture
Une mémoire informatique, comme un grenier, peut recéler quelques vieilleries oubliées depuis des lustres. C’est le cas de ce texte, un début de roman, écrit il y a une dizaine d’années, sur lequel je suis tombé par hasard en explorant un disque dur externe. Je vous le propose à la lecture tel quel et, si vous avez des remarques, faites-les.
La première page
Une mémoire informatique, comme un grenier, peut recéler quelques vieilleries oubliées depuis des lustres. C’est le cas de ce texte, un début de roman, écrit il y a une dizaine d’années, sur lequel je suis tombé par hasard en explorant un disque dur externe. Je vous le propose à la lecture tel quel et, si vous avez des remarques, faites-les.
* * *
La rue de la Libération – voie historique empruntée par les troupes alliées, en 1944, débarrassant la ville de ses occupants germaniques – s’éveille tout doucement en cette aube naissante de juin. Exceptionnellement, ni nuage ni bruine ni brume ne masquent la voute céleste encore illuminée par les étoiles, présageant une journée agréable et ensoleillée. Les lampadaires, sortes de maigres et raides troncs morts démunis de branchage, plantés à intervalles réguliers sur les larges trottoirs, jettent sur le bitume gris leur falot jaunâtre, dessinant de larges auréoles aux contours incertains. De chaque côté, dans un alignement presque parfait, les habitations dressent leurs façades uniformes de pierres blanchâtres, témoignages de la nécessaire reconstruction de la cité, copieusement bombardée – et partiellement détruite – avant et pendant le débarquement des soldats américains et canadiens, sur les plages de Normandie. Seules, aux numéros 17 et 36, l’une en face de l’autre, deux bâtisses miraculeusement épargnées par les désastres de la guerre, affichent fièrement leurs colombages et leurs toits couverts de schistes. À cette heure, rares sont les fenêtres laissant filtrer des filets de lumière témoignant du réveil des habitants ; il est encore beaucoup trop tôt. Bientôt, dans une heure environ, Séraphin Duclair, comme chaque matin, arrivera sur son vélo et lèvera le rideau métallique de l’unique bistrot : le « Grand Café de la Libération ».
Le village compte un millier d’habitants dont la grande majorité est âgée de plus de soixante-dix ans. Comme c’est le cas dans de nombreuses régions, les campagnes se dépeuplent au profit des villes offrant de nombreuses opportunités à la population jeune : distractions, confort, emplois... Saint-Martin n’a pas échappé à cette règle et ce bourg ressemble à une vaste maison de retraite où chacun, en plus de soigner les maux dus à la vieillesse, tente d’occuper ses journées comme il peut. Cela explique pourquoi, quand, de jour, découvrant le village, dès les premières maisons, on est charmé par les jardins magnifiquement fleuris, les pelouses parfaitement tondues, les haies taillées, les potagers nets de toutes mauvaises herbes et les volets fraîchement peints. N’ayant rien d’autre à faire, les anciens, par passion
Né en 1953, Patrick-Simon Pierre est fidèle à la Normandie où il vit avec son épouse depuis plus de quatre décennies. Son enfance, son ex-métier de consultant-formateur, riche en contacts, et son environnement tant familial qu’amical lui procurent une source d’inspiration qu’il exprime, pour son...