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Accueil > Littérature > Huyana, la pluie qui tombe
Le lecteur peut s’étonner que les choses sublimes de l’amour puissent avoir si peu de considération. Tous les récits qui précèdent tendent à mettre en exergue cette différence fondamentale.
Ici, l’amour est tabou. Personne n’en parle car il est l’orphelin de la faiblesse par opposition à la force de l’indifférence et de la vanité qui l’étouffent dans son cocon.
Ici, l’amour est secret et parfois inaccessible. Il est entouré de discrétion car il est l’enfant de l’obscurité et la lumière de l’aveu lui est interdite.
Assis à une table placée derrière un large pilier, Lug fait face à l’orchestre. Quelques filles se trémoussent sur l’aire de danse située à proximité d’une porte de service. Certaines d’entre elles sont bien balancées et brillent dans la pénombre comme des lampes LED entourées par des lucioles.
Il est encore trop tôt pour cet endroit qui ne s’anime que la nuit avancée lorsque les bars, les tavernes et les dépôts de Bacchus ferment leurs portes. Les amateurs de l’ivresse n’ont plus d’autre choix que de se tourner vers le repaire de Dionysos et les antres de ses ménades dont les portes sont encore ouvertes. Au bout de quelques minutes, ils sont lessivés et contraints de quitter les grottes chaudes d’Aphrodite pour aller s’abattre dans leurs plumards glacés et y faire des rêves ondulés à la Van Gogh.
Une femme entre par la grande porte, vêtue comme une actrice. Elle se débarrasse de sa cape pour être plus à l’aise dans cette ambiance d’acétylène. Son arrivée ne passe pas inaperçue. Un brouhaha l’accueille. Des regards admiratifs la suivent dans sa marche souple et provocante.
Elle passe tout près de Lug qui en profite pour lui jeter un coup d’œil qui l’enveloppe comme un filet de pêcheur dans lequel gigoterait une murène. Elle se dirige vers l’aire de dance sans tourner la tête dans sa direction mais elle l’a surement remarqué car les femmes regardent du coin de l’œil depuis toujours et il est possible que de cette manière elles voient aussi bien que celles qui reluquent de face.
Mais avec ou sans filet, Lug se promet de la surprendre.
Elle se plante devant l’orchestre et toise les musiciens. Elle leur refile sans doute les titres des chansons paillardes qu’elle a l’intention de débiter à ses admirateurs.
Tout de suite, le rythme change. C’est du Raï. Cette fois, les timbales et les cymbales s’en mêlent et leurs sons résonnent fortement dans une atmosphère à couper au couteau.
Une belle voix, rauque et forte rebondit sur les murs comme des obus de canon.
Danseurs et danseuses se ruent sur le plateau. C’est la frénésie. La voix et la musique rapide les libèrent des inhibitions qui leur rendent la vie dure. Chaque mâle s’imagine le héros du film en cours de réalisation et scrute les femelles parfumées qui ondulent sur le tapis pour choisir sa dulcinée.
Pendant plus d’une heure, la voix mélodieuse de la divette réchauffe les esprits refroidis par l’alcool.
« Qu’il est bon de dormir sous les arbres de la forêt » l’entend-il répéter en tournoyant sur elle-même comme un papillon blanc sur un parterre de muguets pendant que ses épaules nues palpitent au rythme du tambour.
La dryade sait danser. Ses jambes pleines se soulèvent à tour de rôle et battent la mesure en mouvements gracieux d’une parfaite harmonie.
Tout est parti d’une annonce sur le bon coin ...
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Une nouvelle version du livre est disponible dès maintenant.
Bonne lecture à tous et merci à Aram Gulash pour cet envoi.